Dessalement en Algérie : un nouveau projet majeur lancé, la réalité du terrain

Le lancement récent d’un nouveau projet de dessalement de l’eau de mer en Algérie marque une étape supplémentaire dans la stratégie nationale de sécurisation de l’approvisionnement en eau potable. Parmi les infrastructures engagées figure la station prévue dans la wilaya de Chlef, destinée à renforcer les capacités de production dans une région régulièrement confrontée à des tensions hydriques. Ce projet intervient alors que les autorités multiplient les initiatives pour répondre à une demande en eau jugée structurelle.

Algérie, ressources hydriques et recours au dessalement

L’Algérie dispose de ressources en eau limitées, avec une disponibilité par habitant inférieure aux seuils communément retenus pour le stress hydrique. La dépendance aux barrages, combinée à des périodes de sécheresse récurrentes et à une pression démographique concentrée dans certaines zones, complique la gestion de l’eau potable. Les réseaux de distribution, parfois anciens, contribuent également à des pertes techniques.

Face à ces contraintes, le dessalement de l’eau de mer est devenu l’un des leviers retenus par l’État pour compléter les ressources conventionnelles. Cette option vise à assurer une production régulière, moins dépendante des aléas climatiques, en particulier pour les zones côtières. C’est sur cette base que plusieurs projets ont été décidés ces dernières années, avec l’objectif de stabiliser l’alimentation en eau potable dans plusieurs wilayas.

Chlef, Sonatrach et les capacités annoncées du projet

La station de dessalement prévue à Chlef est portée par Sonatrach, à travers sa filiale spécialisée dans les activités liées à l’eau. Implantée sur le littoral, dans la zone de Dahra, l’infrastructure doit produire de l’eau dessalée destinée en priorité à l’alimentation des populations locales, avec un potentiel de redistribution vers des zones voisines.

Les capacités annoncées pour ce type d’installation atteignent plusieurs centaines de milliers de mètres cubes par jour, selon les standards retenus pour les projets récents. Les autorités présentent cette station comme un élément clé du dispositif régional, appelé à réduire la pression sur les barrages et les nappes phréatiques. La réalisation du chantier s’appuie sur un calendrier progressif, incluant les phases de construction, de raccordement et de mise en service, sous la supervision des acteurs publics concernés.

À travers ce projet, l’Algérie poursuit une politique visant à diversifier ses sources d’eau potable. La concrétisation sur le terrain reste suivie de près par les autorités locales, dans un environnement où la question de l’eau demeure centrale pour les populations comme pour les pouvoirs publics.

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