Effacement civilisationnel : l'Allemagne répond à Trump

Les critiques à l’encontre de l’Europe se sont considérablement accentuées ces dernières semaines. Elon Musk a notamment contrarié l’instance au “Quatrième Reich”, tandis que le patron de la banque J.P. Morgan a pointé du doigt les problèmes européens, qui sur-régulent et qui font que le Vieux Continent n’est, aujourd’hui, plus compétitif.

À ces critiques à peine voilées s’ajoute le soutien assumé de Washington à l’endroit des partis d’extrême-droite en Europe, alors que de nombreuses élections importantes sont attendues dans les mois et années à venir. Une prise de position qui ne sied pas du tout à Berlin, qui n’a pas manqué de répondre à Donald Trump.

Friedrich Merz répond à Donald Trump et autres critiques de l’UE

C’est en tout cas ce qu’a fait savoir le chancelier Friedrich Merz en déplacement en Rhénanie-Palatinat. Il a affirmé que les récents propos de l’administration américaine, qui a assuré vouloir “sauver la démocratie” étaient tout bonnement “inacceptables”. Il a ensuite pointé du doigt les dérives, critiquant les sorties sur les risques d’“effacement civilisationnel” de l’Europe.

Il a continué, ajoutant par la suite que le continent européen n’avait pas du tout vocation à être placé sous tutelle et qu’il était parfaitement possible pour l’Union de faire face aux défis qui sont les siens, seule, sans avoir besoin d’être “sauvée”. Une réponse en bonne et due forme à l’encontre de Washington.

Bruxelles souhaite plus d’indépendance

Une sortie qui intervient dans un contexte particulier, marqué notamment par la guerre en Ukraine et les négociations qu’a accepté d’ouvrir Moscou avec Washington. Mise de côté, l’Union européenne redoute une forme de désengagement américain maquillé derrière une rhétorique nationaliste et tente ainsi par tous les moyens d’exister, en tentant par exemple de se réindustrialiser ou de faire valoir son poids à l’étranger, de par ses sanctions prises à l’encontre de la Russie, par exemple. L’objectif final est, pour Bruxelles, de parvenir à ne plus du tout dépendre de Washington, peu importe le secteur concerné.

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