L’annonce est tombée comme une confirmation de la ligne dure déjà affichée ces derniers mois par Donald Trump : les autorités américaines ont gelé toutes les demandes d’immigration provenant de 19 pays rapporte The Guardian. Cette mesure, qui touche aussi bien les dossiers de carte verte que les procédures de naturalisation, marque un nouveau tour de vis dans une politique migratoire redevenue particulièrement stricte depuis le retour de Trump à la Maison-Blanche en 2025. Le président avait alors renforcé les filtres d’entrée sur le territoire, en multipliant les contrôles et en réactivant certains dispositifs déjà utilisés lors de son premier mandat.
Sécurité nationale et pays sous suspension
Le gouvernement explique avoir élargi les restrictions déjà imposées en juin, en s’appuyant sur une justification sécuritaire. La décision fait référence à une fusillade récente impliquant deux membres de la Garde nationale à Washington, au cours de laquelle un suspect d’origine afghane a été interpellé. Ce drame a relancé les débats internes sur l’immigration légale et poussé l’administration à geler temporairement le traitement de tous les dossiers venant des pays identifiés comme « sensibles ».
L’Afghanistan et la Somalie sont les premiers cités par les autorités, mais ils ne sont qu’une partie d’une liste plus longue déjà placée sous restrictions renforcées. Parmi les États touchés par la suspension la plus stricte figurent aussi la Birmanie, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, le Soudan et le Yémen. Ces pays avaient, dès juin, vu leurs ressortissants quasiment privés d’entrée aux États-Unis sauf rares exceptions.
Liste complète des 19 pays suspendus par l’administration Trump
Au total, 19 pays voient désormais leurs ressortissants bloqués dans leurs démarches d’immigration : Afghanistan, Somalie, Birmanie, Tchad, République du Congo, Guinée équatoriale, Érythrée, Haïti, Iran, Libye, Soudan, Yémen, Burundi, Cuba, Laos, Sierra Leone, Togo, Turkménistan et Venezuela. Certains de ces États étaient initialement soumis à des limitations partielles, mais la nouvelle directive impose un arrêt général du traitement des demandes, quels que soient les motifs invoqués par les candidats à l’immigration.
La Maison-Blanche indique qu’il pourrait être envisagé qu’une évaluation globale soit menée avant toute reprise des procédures. Pour l’heure, aucune date n’a été avancée, et les personnes concernées restent dans l’incertitude, qu’il s’agisse de projets familiaux, professionnels ou de sécurité personnelle.
La suspension des dossiers ne se limite pas à un simple rallongement des délais : elle met en pause des parcours parfois entamés depuis plusieurs années. Les services chargés de l’immigration ont confirmé que les demandeurs devront attendre une prochaine instruction officielle pour savoir si leurs dossiers pourront être réexaminés.


