Ce dimanche 28 décembre, Téhéran a lancé trois nouveaux satellites et ce, depuis la Russie. L’annonce a été effectuée par les autorités iraniennes, confirmant ainsi le net rapprochement entre les deux entités, observé depuis quelques mois déjà et le conflit ukrainien.
Les engins ont été envoyés en orbite à bord d’une fusée Soyouz, depuis le cosmodrome de Vostotchny, situé dans l’Extrême-Orient russe. Les satellites, Zafar-2, Paya et Kowsar 1.5, ont tous été conçus en Iran, avec l’un d’eux, le Paya, qui est perçu comme étant une véritablement petite révolution technique et technologique.
Trois satellites iraniens lancés depuis le sol russe
En effet, celui-ci ne pèse que 150kg et embarque une sélection de nouvelles technologies qui lui permettent de traiter des images avancées et donc, à récolter de la donnée plus précise encore. Ces trois satellites devraient rester actifs pour une durée de trois à cinq ans avant d’être desactivés.
Pour les Occidentaux cependant, cette nouvelle n’as pas la bienvenue. En effet, si Téhéran affirme que ces satellites serviront principalement à améliorer la gestion de l’eau en Iran ainsi qu’à surveiller les évolutions environnementales ou à cartographier le pays, Israël, USA et Europe craignent qu’ils ne servent surtout à des activités d’espionnage, que ce soit civil ou militaire.
Des tensions géopolitiques qui laissent planer le doute sur les intentions réelles
Le choix stratégique d’utiliser Soyouz pour le lancement de ces engins pose également la question de savoir à quel point la Russie est engagée dans ce projet. Dans un contexte international particulièrement tendu, marqué par la guerre en Ukraine et la réceent guerre entre Israël et l’Iran, ce rapprochement géo-stratégique laisse planer le doute sur les intentions réelles associées à ce lancement.
D’ailleurs, la question a été abordée hier soir aux États-Unis, lors de la visite du Premier ministre israélien Benjamin Natanyahou, en Floride, ou il a rencontré Donald Trump. Si peu d’informations ont été partagées suite à cette discussion, le président américain a confirmé que son pays soutiendraient des frappes contre l’Iran si Téhéran poursuit ses programmes de développement, une manière d’accentuer la pression.
