La société canadienne Barrick Gold a officiellement repris ses activités sur le complexe aurifère de Loulo‑Gounkoto au Mali, après avoir commencé à verser la partie du règlement convenu avec le gouvernement malien. Cette reprise marque la fin d’une période de paralysie qui a duré près de deux ans et ouvre la voie à une remise en route progressive de la production.
Redémarrage progressif et règlement financier
Barrick a conclu un règlement de 430 millions de dollars avec le gouvernement malien afin de mettre fin au conflit qui paralysait ses activités. Bien que l’ensemble des paiements prévus doive encore être effectué conformément aux termes de l’accord, le versement initial permet à la société de reprendre la gestion de la mine et de lancer la formation obligatoire pour ses employés et sous-traitants. D’après Sebastiaan Bock cité par Reuters, directeur des opérations pour l’Afrique et le Moyen-Orient, cette reprise progressive a pour objectif d’assurer la sécurité du site et d’optimiser la production après la longue interruption.
La remise en main de la mine et le paiement des sommes convenues constituent un accord déterminant, garantissant à Barrick la maîtrise de l’une de ses principales mines d’or en Afrique de l’Ouest. Pour le Mali, cet accord offre des retombées financières tangibles et relance les activités économiques autour du site.
Les tensions passées entre le Mali et Barrick Gold
Le différend entre le Mali et Barrick Gold a débuté en juillet 2023 avec l’adoption d’un nouveau code minier. Barrick contestait l’application rétroactive des règles, tandis que le gouvernement dénonçait des impayés de taxes. La crise a entraîné la détention d’employés en décembre 2024, la saisie de trois tonnes d’or en janvier 2025 et la mise sous administration provisoire en juin 2025. Après près de deux ans de négociations, un accord a été conclu le 24 novembre 2025, rétablissant le contrôle opérationnel de la mine à Barrick.
Le retour à la normale pour le complexe de Loulo‑Gounkoto offre désormais une stabilité opérationnelle et financière pour Barrick, tout en garantissant au Mali un bénéfice tangible de ses ressources aurifères.



