Mines : l’AES lance un cadre commun de coopération régionale avec le Togo et le Tchad

Les ministres en charge des Mines, de l’Énergie et du Pétrole des pays membres de l’Alliance des États du Sahel, accompagnés de délégations du Togo et du Tchad, ont adopté à Niamey les bases d’un cadre commun destiné à rapprocher les politiques minières et énergétiques rapporte le Sahel. L’objectif repose sur une gestion plus cohérente des ressources, une meilleure valorisation locale et une réponse collective aux défis qui pèsent sur l’approvisionnement en hydrocarbures et la sécurité des infrastructures.

L’Alliance des États du Sahel, formée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, coopère dans des secteurs jugés essentiels au renforcement de leurs capacités étatiques. Au fil de ses initiatives, l’organisation a intégré le développement économique et la coordination sectorielle comme leviers d’action, une évolution qui a ouvert la voie à des partenariats plus larges avec des pays voisins tels que le Togo et le Tchad.

Coopération minière et énergétique AES-Togo-Tchad pour structurer les politiques régionales

Les représentants gouvernementaux réunis à Niamey ont examiné différentes pistes pour améliorer la gouvernance des ressources minières, pétrolières et électriques. Les travaux menés par les experts ont servi de support pour définir des orientations communes, axées sur l’harmonisation des cadres réglementaires et sur une exploitation plus contrôlée des richesses du sous-sol. La démarche répond à un besoin exprimé de longue date par plusieurs États sahéliens confrontés à des contraintes similaires.

Parmi les interventions marquantes, le ministre nigérien de l’Énergie et de l’Eau, Boubacar Diané, a souligné le rôle du Niger dans l’acheminement des hydrocarbures et rappelé les perturbations causées par des attaques visant les convois. Cette situation renforce l’intérêt d’une coopération élargie, jugée utile pour sécuriser les flux énergétiques et réduire les fragilités persistantes.

Ressources du Sahel et plateformes numériques au cœur des initiatives attendues

La volonté de transformer les ressources sur place a été réaffirmée par les différentes délégations, qui voient dans cette orientation un moyen d’accroître les retombées économiques et de stimuler l’emploi. Les discussions ont aussi mis en avant les pressions diverses auxquelles sont exposées les richesses du Sahel, un enjeu qui pousse les gouvernements à rechercher une maîtrise accrue de leurs filières minières et énergétiques.

Dans cette perspective, la présentation de la plateforme nigérienne de cadastre minier numérique a retenu l’attention. Cet outil vise à améliorer la transparence dans la gestion des titres, à renforcer le contrôle administratif et à rendre le secteur plus lisible pour les acteurs intéressés. Il pourrait constituer un appui important pour la mise en œuvre du futur cadre commun.

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