La libération de cent élèves de l’école catholique Saint Mary, à Papiri, a été annoncée ce week-end par les autorités nigérianes, mettant fin à plusieurs jours d’attente pour les familles. Les enfants avaient été capturés le 21 novembre par un groupe armé non identifié, puis emmenés hors de leur pensionnat avant d’être transférés vers une zone encore inconnue. Ils se trouvent désormais à Abuja, où ils doivent être remis aux responsables du gouvernement local ce lundi, selon une source onusienne.
Sécurité au Nigeria et pressions extérieures
L’insécurité persistante dans plusieurs régions du pays suscite de fortes inquiétudes, d’autant que la période récente a été marquée par de nombreux enlèvements visant élèves, fidèles religieux ou habitants de villages isolés. Le débat national s’est également intensifié après les menaces adressées par le président américain Donald Trump, qui a évoqué une possible intervention militaire si les violences contre certaines communautés religieuses ne cessaient pas. Ces déclarations ont été accueillies avec prudence au Nigeria, où les autorités affirment que la crise touche des populations de différentes confessions. Cette atmosphère tendue donne un relief particulier à la libération des élèves de Papiri.
Kidnappings au Nigeria et impact pour les communautés
L’attaque contre le pensionnat Saint Mary avait entraîné l’enlèvement de 303 élèves et 12 enseignants. Une cinquantaine d’enfants avaient réussi à fuir dès les premières heures, mais environ 165 personnes restent toujours portées disparues. Des responsables religieux du diocèse de Kontagora, dont dépend l’établissement, évoquent un soulagement partiel, tout en précisant qu’ils n’ont pas encore reçu de notification officielle concernant le retour des élèves.
Le phénomène des enlèvements s’est intensifié ces derniers mois. Plus de 400 personnes ont été kidnappées en quinze jours en novembre, dont des écolières musulmanes, des fidèles d’une Église évangélique, des agriculteurs ou encore une mariée et ses demoiselles d’honneur. Selon le cabinet SBM Intelligence, les activités liées aux demandes de rançon auraient généré environ 1,66 million de dollars entre juillet 2024 et juin 2025, montrant que ces opérations se sont structurées autour d’un objectif financier.
