Nigeria : le gouvernement de Tinubu dément toute négociation avec les terroristes

Le gouvernement fédéral du Nigeria a fermement rejeté les rumeurs selon lesquelles il engagerait des négociations avec des groupes terroristes. Alors que le pays fait face à des attaques et des enlèvements, l’administration de Bola Tinubu insiste sur une politique stricte visant à ne jamais financer indirectement le terrorisme.

Une ligne de tolérance zéro face aux ravisseurs

Lors d’une interview dans l’émission The Morning Brief de Channel Television, Daniel Bwala, conseiller en communication politique du président Tinubu, a indiqué que le gouvernement fédéral suit une politique de « tolérance zéro » face aux accords avec les terroristes. Il a précisé que le paiement de rançons risquerait de fournir aux ravisseurs les moyens d’acheter des armes et de planifier de nouvelles attaques. Bwala a aussi souligné que, même lorsque les forces de sécurité connaissent la localisation des criminels, elles doivent souvent ajuster leurs actions pour protéger les civils. Dans certaines situations, les otages sont libérés soit par les ravisseurs eux-mêmes, soit grâce à l’intervention de leaders religieux ou communautaires, sans qu’aucune rançon ne soit versée par le gouvernement.

Cette position marque une rupture claire avec certaines pratiques passées où des négociations étaient envisagées dans des situations extrêmes. Selon Bwala, Tinubu a choisi cette approche dès son arrivée au pouvoir afin de protéger l’intégrité des politiques de sécurité nationale et d’éviter tout financement involontaire du terrorisme.

Enlèvements récents et mécanismes de libération

Ces dernières semaines, le Nigeria a été secoué par une série d’enlèvements, notamment dans le nord du pays. Parmi les incidents les plus graves, des centaines d’élèves ont été capturés dans des écoles, certaines victimes parvenant à s’échapper tandis que d’autres ont été libérées sans qu’aucune rançon ne soit versée par le gouvernement fédéral. Par exemple, dans la nuit du 21 novembre 2025, un groupe armé a enlevé plus de 300 élèves et enseignants dans une école catholique de l’État du Niger, et seulement une partie d’entre eux a pu retrouver la liberté immédiatement. D’autres incidents, comme l’enlèvement de filles dans l’État de Kebbi, ont également été résolus sans paiement officiel, montrant la complexité des interventions sécuritaires.

Selon Bwala, la libération des otages n’est pas toujours liée au paiement d’une rançon. Elle peut résulter de plusieurs facteurs, comme l’intervention de figures religieuses ou communautaires, ou encore la décision des ravisseurs de relâcher les victimes lorsque leur détention devient trop compliquée ou risquée. Parfois, les forces de sécurité exercent une pression indirecte pour protéger les civils. Bwala a souligné que, dans tous les cas, le gouvernement fédéral ne verse jamais de rançon et maintient sa politique stricte de fermeté face aux groupes armés.

Laisser un commentaire