Créée pour prévenir les conflits, encourager la coopération entre États et protéger les populations civiles, l’Organisation des Nations Unies occupe depuis des décennies une place centrale dans la stabilité mondiale. À travers ses agences humanitaires, ses missions de paix et ses mécanismes diplomatiques, l’ONU agit sur des terrains marqués par la guerre, la pauvreté et les crises climatiques. À l’approche de 2026, ce rôle est de nouveau mis à l’épreuve, alors que le Secrétaire général António Guterres alerte sur une accumulation de menaces qui fragilisent l’équilibre international.
Dès son message de vœux rapporté par Africanews le ton est grave. António Guterres décrit un monde secoué par le chaos et l’incertitude, où les choix politiques pèsent directement sur la vie de millions de personnes. Pour lui, l’humanité dispose pourtant des moyens nécessaires pour améliorer les conditions de vie et préserver la planète, mais les priorités actuelles vont souvent dans la direction opposée.
Dépenses militaires mondiales et conflits armés une alerte de l’ONU pour 2026
Au cœur de son inquiétude figure la montée continue des dépenses militaires. Elles ont progressé d’environ 10 % en un an, atteignant près de 2 700 milliards de dollars. Ce montant dépasse largement l’aide publique au développement et correspond à l’équivalent du produit intérieur brut de tout le continent africain. Selon António Guterres, cette dynamique nourrit un cercle dangereux : davantage d’armes, moins de ressources pour lutter contre la pauvreté et prévenir les conflits.
Les conséquences humaines sont déjà visibles. Plus d’un quart de la population mondiale vit dans des zones touchées par la guerre. En 2025, les civils ont payé un lourd tribut, avec une multiplication des violences et des déplacements forcés. Près de 120 millions de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer, tandis que plus de 200 millions dépendent aujourd’hui de l’aide humanitaire pour survivre. Le Secrétaire général pointe un paradoxe persistant : certains États affirment manquer de moyens pour instaurer la paix tout en augmentant leurs budgets militaires.
Aide humanitaire et responsabilités des États face à l’appel de Guterres
À ces tensions s’ajoutent les premières coupes dans l’aide internationale, décidées notamment par les États-Unis et plusieurs pays européens. Sur le terrain, ces décisions ont entraîné la suspension de programmes essentiels, la réduction des rations alimentaires et l’abandon de populations déjà vulnérables. L’ONU observe une pression accrue sur ses agences, contraintes de faire des choix difficiles alors que les besoins explosent. António Guterres exhorte les dirigeants mondiaux à privilégier l’humain et la planète plutôt que la souffrance, rappelant qu’un monde plus sûr repose avant tout sur la lutte contre la pauvreté et la prévention des conflits.
Guterres peut aller se cacher … il n’a servi à rien cette année. Pas la peine de parler pour l’année prochaine.