Paris sportifs : un pays africain met fin aux activités de tous les opérateurs

Les paris sportifs ont connu une expansion spectaculaire à travers l’Afrique, portée par l’essor des téléphones mobiles et l’intérêt pour le football. Dans plusieurs pays du continent, ces activités génèrent des revenus et mobilisent des millions d’utilisateurs chaque jour. Alors que le secteur continue de croître rapidement, certains États commencent à revoir strictement les règles qui encadrent ce marché.

Interdiction immédiate en Éthiopie pour toutes les sociétés de paris

Le 16 décembre 2025, le Service des loteries éthiopiennes (ELS) a ordonné la cessation immédiate de toutes les opérations de paris sportifs sur le territoire national. Cette mesure concerne aussi bien les sociétés encore en activité que celles déjà suspendues. L’ELS précise que cette décision fait suite à une enquête approfondie menée à l’échelle nationale, qui a mis au jour des irrégularités financières importantes et des transferts d’argent illégaux présentant un risque pour la sécurité du pays. Toutes les plateformes de dépôt, canaux de paiement et formes de paris, qu’ils soient en ligne ou physiques, doivent interrompre leurs activités sans délai.

Conséquences pour le secteur et la régulation en Afrique

Le marché des paris sportifs est en plein essor en Afrique, particulièrement populaire auprès des jeunes et des amateurs de football. Dans des pays comme l’Afrique du Sud, le Kenya ou le Ghana, la majorité des parieurs utilisent des applications mobiles pour miser sur les matchs, et le football concentre la quasi-totalité des mises. Cette forte utilisation des plateformes en ligne et des solutions de paiement numérique complique le contrôle de ces activités pour les autorités. Avec sa récente décision, l’Éthiopie rejoint les pays qui cherchent à encadrer strictement ce secteur afin de réduire les risques financiers et protéger les utilisateurs.

Le Service des loteries éthiopiennes (ELS) a également précisé que les opérateurs doivent sécuriser toutes les informations présentes sur leurs serveurs, leurs documents financiers et les données des utilisateurs. Selon l’ELS, toute tentative de suppression, de falsification ou de dissimulation de ces éléments exposerait les responsables à des poursuites pénales conformément à la législation éthiopienne. Cette exigence reflète la volonté de l’ELS de réguler un secteur jusqu’ici peu encadré et exposé à des pratiques financières illégales.

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