Le patron de Tesla et SpaceX vit désormais reclus, incapable de se rendre dans les lieux publics les plus ordinaires. Trois mois après l’assassinat de son ami Charlie Kirk, le milliardaire américain affirme que sa vie ne tient qu’à un fil.
Faire ses courses au supermarché, passer à la pharmacie, déambuler dans un centre commercial : ces gestes du quotidien appartiennent au passé pour Elon Musk. Lors d’une interview accordée au podcast de Katie Miller, épouse du conseiller présidentiel Stephen Miller, l’homme le plus riche du monde a révélé vivre dans un état de vigilance permanente. Il décrit son existence comme étant en « mode hardcore », où la moindre erreur pourrait lui coûter la vie.
Elon Musk face aux menaces : une existence sous haute surveillance aux États-Unis
Le milliardaire de 54 ans ne parvient plus à se souvenir de la dernière fois qu’il a accompli une activité banale en public. Au-delà des sollicitations incessantes pour des selfies, ce sont les risques sécuritaires qui le maintiennent à l’écart des foules. Son travail controversé à la tête du Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) sous l’administration Trump, dont il reconnaît lui-même le succès mitigé, a cristallisé les tensions autour de sa personne.
La mort brutale de Charlie Kirk a constitué un électrochoc. Le fondateur de Turning Point USA, organisation conservatrice ciblant la jeunesse américaine, a été abattu le 10 septembre 2025 sur le campus de l’Utah Valley University à Orem, alors qu’il participait à un débat devant quelque 3 000 étudiants. Une balle tirée depuis le toit du Losee Center, situé à environ 180 mètres de la tribune, l’a atteint au cou. L’activiste de 31 ans, père de deux enfants et figure emblématique du mouvement pro-Trump, est décédé peu après à l’hôpital. Tyler James Robinson, un homme de 22 ans originaire de l’Utah, a été arrêté le lendemain après que son propre père, l’ayant reconnu sur les images diffusées par le FBI, l’a convaincu de se rendre. Le parquet a requis la peine de mort, invoquant le caractère politique de l’attaque.
L’assassinat de Charlie Kirk et la spirale de violence politique américaine
Pour Elon Musk, qui considérait Kirk comme un ami proche, ce meurtre a renforcé une réalité qu’il pressentait déjà. Les tentatives d’assassinat visant Donald Trump en juillet puis septembre 2024, le meurtre du PDG d’UnitedHealthcare Brian Thompson en décembre 2024, ou encore les attentats contre des élus démocrates du Minnesota en juin 2025 dessinent une séquence macabre. Kirk lui-même, lors d’un événement au Kentucky quelques mois avant sa mort, avait confié se trouver « en première ligne, là où ce n’est pas toujours sûr ».
Depuis l’assassinat de son ami, Musk a durci sa rhétorique sur la plateforme X, dont il est propriétaire. Il a exhorté ses 226 millions d’abonnés à se battre, multipliant les messages incendiaires et rejetant tout appel à l’apaisement national. Il a également fait pression sur le PDG de Microsoft, Satya Nadella, pour que l’entreprise sanctionne des employés ayant critiqué Kirk après sa mort.
Le milliardaire estime que les personnalités conservatrices de premier plan portent une cible dans le dos. Ses déplacements nécessitent désormais un dispositif de sécurité considérable, à l’image de celui de Mark Zuckerberg, dont les frais de protection se chiffrent en dizaines de millions de dollars annuels. Pour Musk, la paix avec ceux qu’il qualifie d’adversaires politiques est devenue impossible. Il en est convaincu : baisser la garde, ne serait-ce qu’un instant, pourrait lui être fatal.



