Programme de Trump pour les Afrikaners : l’Afrique du Sud va expulser sept Kényans

L’Afrique du Sud a décidé d’expulser sept ressortissants kényans impliqués dans le traitement de demandes liées au programme américain destiné aux Afrikaners. Cette décision, annoncée le 16 décembre 2025 après une opération du ministère de l’Intérieur, ravive les tensions diplomatiques autour d’un dossier déjà sensible entre Pretoria et Washington, sur fond de désaccord quant à la situation des Afrikaners dans le pays.

Afrique du Sud face au programme de Trump pour les Afrikaners

Depuis plusieurs mois, Donald Trump affirme que les Afrikaners en Afrique du Sud seraient victimes de persécutions et de violences ciblées, allant jusqu’à parler de « génocide » de cette minorité blanche. Sur cette base, son administration a mis en place un programme offrant à certains Afrikaners un traitement prioritaire pour obtenir le statut de réfugié aux États‑Unis, comme en mai 2025 lorsqu’un premier groupe a été accueilli avec accompagnement pour leur insertion. Le gouvernement sud‑africain a vivement contesté ces accusations, soulignant que la criminalité touche l’ensemble de la population et que les Afrikaners ne font pas l’objet de persécutions spécifiques, qualifiant les affirmations de Washington de trompeuses et politisées.

Kényans expulsés et règles migratoires en Afrique du Sud

Le mardi 16 décembre, les forces du ministère de l’Intérieur ont arrêté sept citoyens kényans impliqués dans un centre où étaient examinées les demandes d’Afrikaners cherchant à obtenir le statut de réfugié ou une admission aux États‑Unis. Selon les autorités, ces personnes n’étaient autorisées qu’à séjourner en tant que touristes et n’avaient donc pas le droit d’exercer une activité professionnelle en Afrique du Sud.

La ministre de l’Intérieur a souligné que l’intervention n’avait concerné aucun représentant américain, qu’aucun site diplomatique n’était impliqué et qu’aucun demandeur d’asile n’avait été perturbé. Conformément à la législation locale, les sept Kényans seront expulsés vers le Kenya et se verront interdire l’accès au territoire sud-africain pendant cinq ans.

Cette décision n’a pas manqué de susciter une réaction de Washington. Le département d’État américain a accusé Pretoria d’entraver ses opérations liées à l’accueil de réfugiés, qualifiant la situation d’inacceptable. De son côté, le gouvernement sud-africain affirme avoir engagé des démarches diplomatiques formelles avec les États-Unis et le Kenya afin de désamorcer le différend.

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