Un coup d’État a récemment eu lieu en Guinée-Bissau, quelques jours après les élections présidentielles et législatives du 23 novembre 2025. Les dirigeants arrêtés et le processus électoral suspendu ont suscité une inquiétude tant à l’intérieur qu’au-delà des frontières du pays.
CEDEAO exige restauration immédiate de l’ordre constitutionnel
Lors du sommet annuel de la CEDEAO à Abuja le 14 décembre, les chefs d’État ouest-africains ont refusé le plan de transition présenté par les militaires. Ils ont demandé la libération immédiate de tous les détenus, y compris les membres de l’opposition, et ont insisté pour le retour à une gouvernance respectant la Constitution.
Omar Touray, président de la Commission de la CEDEAO, a rappelé que le bloc ne tolérerait aucun changement de pouvoir non constitutionnel. Une délégation de haut niveau, conduite par le président du bloc, se rendra bientôt sur place pour engager des négociations directes avec les autorités locales. Des sanctions ciblées pourront être appliquées contre toute personne ou groupe faisant obstacle à la transition, afin d’assurer le respect des exigences de la CEDEAO et de faciliter un retour rapide à l’ordre.
Les élections du 23 novembre reconnues comme libres et transparentes
Le 26 novembre 2025, à quelques jours de la publication des résultats de l’élection présidentielle et législative du 23 novembre, des militaires ont pris le contrôle du pays, arrêtant le président Umaro Sissoco Embaló et plusieurs hauts responsables, suspendant le processus électoral et fermant les frontières. Des tirs ont été signalés autour du palais présidentiel et du siège de la commission électorale, tandis qu’un couvre-feu était instauré. Le général Horta Inta‑A a été installé comme dirigeant de transition, marquant une interruption du processus démocratique et déclenchant une réaction des acteurs régionaux.
La CEDEAO a reconnu que les élections du 23 novembre avaient été conduites de manière libre et transparente, selon ses observateurs ainsi que ceux de l’Union africaine et de la Communauté des pays de langue portugaise. En refusant le plan proposé par les militaires, le bloc ouest-africain a souligné l’importance d’une transition brève et inclusive pour permettre au pays de reprendre rapidement son processus politique et électoral légitime.
