Sénégal : Affaire SOFTCARE, le SAMES réclame des clarifications

La gestion du dossier de l’entreprise SOFTCARE, spécialisée dans les serviettes hygiéniques et les couches, suscite une vive réaction du Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES). Le syndicat dénonce des communications contradictoires au sein de l’Agence de régulation, soulevant des doutes sur la cohérence des décisions et leurs implications pour la santé publique.

Crédibilité de la régulation sanitaire

Le 8 décembre 2025, les activités de SOFTCARE avaient été suspendues pour des raisons liées à l’utilisation de matières premières jugées périmées. Cette décision, signée par le directeur général de l’Agence, émanait de la Direction de l’Inspection, identifiée comme l’autorité technique compétente sur ce type de produits (serviettes hygiéniques et couches).

Quelques jours plus tard, un communiqué de la cellule de communication a affirmé que ces matières n’auraient pas été intégrées au processus de fabrication et que les produits étaient conformes. Ce changement de position, diffusé sans explication préalable aux services concernés, a provoqué incompréhension et malaise au sein de l’institution et du secteur.

Pour le SAMES, cette succession de messages affaiblit le processus décisionnel et entame la crédibilité du système de contrôle sanitaire, en l’absence d’éléments techniques rendus publics.

SAMES et Direction de l’Inspection face aux exigences de transparence

Dans un courrier adressé à la direction générale, la section syndicale ARP/SAMES exige des clarifications sur les bases techniques ayant conduit à la levée de la suspension. Elle interroge également la coordination entre les services d’inspection et la communication, estimant que ces dysfonctionnements nuisent à l’autorité de l’Agence.

Le syndicat rappelle que la Direction de l’Inspection, à l’origine de la décision initiale, demeure la référence technique sur ce dossier. Toute évolution officielle aurait, selon lui, nécessité des explications sanitaires précises.

L’affaire SOFTCARE met en évidence les fragilités internes de la régulation sanitaire. Les réponses attendues pourraient jouer un rôle clé dans la restauration de la confiance et de la crédibilité des autorités chargées de la protection de la santé publique.

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