La Journée nationale de la diaspora, célébrée mercredi 17 décembre, a donné lieu à un message fort des autorités sénégalaises. À travers un hommage appuyé rendu par le président Bassirou Diomaye Faye, l’État a rappelé le rôle central joué par les Sénégalais de l’extérieur dans la vie économique et sociale du pays, tout en dévoilant une série de projets destinés à mieux structurer et accompagner leur contribution.
Reconnaissance institutionnelle de son poids économique
Les autorités ont mis en avant l’impact concret des expatriés sur l’économie nationale. Les transferts d’argent envoyés par les Sénégalais vivant à l’étranger ont atteint 2 211 milliards de francs CFA en 2024, un niveau inédit, supérieur à l’aide publique au développement reçue par le pays. Ces flux financiers constituent une source essentielle de revenus pour de nombreuses familles et participent directement à la stabilité macroéconomique.
Cette importance a conduit l’État à considérer la diaspora comme une véritable « 15ᵉ région », régulièrement mobilisée dans les politiques publiques, notamment lors des concertations économiques et dans le cadre des appels publics à l’épargne. La célébration du 17 décembre s’inscrit dans cette logique de reconnaissance officielle d’un apport devenu structurel.
Programmes gouvernementaux dédiés à la diaspora
Au-delà de l’hommage, le gouvernement a présenté plusieurs initiatives concrètes destinées à renforcer les liens entre l’administration et les Sénégalais établis à l’étranger. Parmi les projets annoncés figure la création d’une banque de la diaspora, dont le processus de mise en place est engagé, avec pour objectif de mieux orienter l’épargne et l’investissement vers des projets productifs.
D’autres dispositifs sont également prévus, notamment un projet de « Cité de la diaspora », une plateforme de guichet unique destinée à simplifier les démarches administratives, ainsi qu’un projet d’e-Consulat visant à digitaliser certains services consulaires. La réforme des cartes consulaires et la mise en place d’une assurance décès et rapatriement font aussi partie des mesures annoncées.
Enfin, le programme de volontariat « Jàrin sa Réew », développé avec l’Agence nationale des transports terrestres, a été présenté comme un outil permettant à des membres de la diaspora de contribuer directement à des actions de développement sur le territoire national.
La célébration de la diaspora sénégalaise a servi de cadre à une réaffirmation politique claire : les expatriés ne sont plus seulement perçus comme des soutiens financiers, mais comme des acteurs à part entière des politiques de développement.



