Engagée dans sa guerre en Ukraine, la Russie n’en oublie pas moins de travailler sa diplomatie. Récemment, Moscou a ainsi réaffirmé sa position sur la question de Taïwan, expliquant qu’elle n’envisageait pas un seul instant l’indépendance pure et simple de l’île, se raccrochant ensuite au narratif officiel chinois.
En effet, pour la Russie, l’île de Taïwan appartient à la Chine Continentale. Une position qui n’est pas très surprenante, eu égard de la situation actuelle dans laquelle se trouve Moscou. Le Kremlin met en avant, parmi d’autres raisons, l’Histoire de la Grande Russie afin de justifier ses actions en Ukraine.
Moscou soutien Pékin dans sa volonté de reprendre Taïwan
Pour la Chine, la ligne est quasiment similaire avec Taïwan, Pékin estimant qu’elle doit être reliée au continent. Une position appuyée par la Russie donc et rappelée par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Celui-ci est même allé plus loin encore, détaillant la position russe, en expliquant notamment que Pékin dispose d’une base juridique lui permettant défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale, Taïwan inclut.
Outre la vision similaire partagée par la Russie et par Pékin, le Kremlin rappelle que ce soutien sans faille s’inscrit également dans un cadre légal, puisque les deux pays ont noué, en 2001, un “accord d’amitié et de coopération” (prolongé en 2021). Ce texte encadre une coopération politique, économique et sécuritaire élargie.
Un appui militaire indirect uniquement
Plus concrètement, cela signifie qu’en cas de montée des tensions voire de conflit, Moscou appuiera Pékin, politiquement toutefois, sans soutien militaire direct. Indirectement toutefois, la Russie sera bel et bien impliquée, l’Armée populaire de libération commandant de plus en plus de matériel, dont des systèmes de commandement automatisés (des modules transportables et aéroportables), à l’armée russe, pour alimenter son arsenal et préparer son armée à une éventuelle invasion de l’île.
