La récente décision des autorités américaines d’imposer de nouvelles restrictions d’entrée à des ressortissants de plusieurs pays africains, dont le Niger et le Mali, continue de provoquer des réactions diplomatiques en chaîne. À Niamey, le gouvernement a déjà répondu en suspendant l’octroi de visas aux citoyens américains, invoquant un strict principe de réciprocité. Cette position ferme a trouvé un écho à Bamako, où les autorités maliennes ont à leur tour décidé d’adopter une mesure similaire face à ce qu’elles considèrent comme une décision unilatérale des États-Unis.
À Bamako, les autorités ont opté pour une mesure immédiate. Dans une communication officielle diffusée le 30 décembre 2025, le ministère chargé des Affaires étrangères a fait savoir que les citoyens américains seraient désormais soumis aux mêmes formalités et exigences que celles appliquées aux Maliens souhaitant entrer sur le sol américain. Cette décision marque une volonté claire d’établir une stricte équivalence dans le traitement des ressortissants des deux pays.
Conditions d’entrée et égalité de traitement
Le gouvernement malien justifie cette orientation par la nécessité de préserver l’équité entre États dans la gestion des relations internationales. Pour Bamako, l’instauration de règles restrictives visant ses citoyens appelle une réponse proportionnée, afin de garantir le respect de leur statut et de leur considération à l’étranger.
Les autorités précisent toutefois que cette décision ne remet pas en cause leur ouverture au dialogue avec Washington. Le Mali affirme rester disposé à collaborer avec l’ensemble de ses partenaires internationaux, y compris les États-Unis, dès lors que les échanges reposent sur des bases équilibrées et respectueuses des prérogatives de chaque pays.
Sécurité, souveraineté et réactions du gouvernement malien
Dans sa prise de position, Bamako exprime également son désaccord avec les arguments sécuritaires avancés pour justifier les limitations de voyage décidées par les États-Unis. Les responsables maliens estiment que ces explications ne reflètent pas la situation réelle observée sur le terrain et regrettent l’absence d’échanges préalables avant l’annonce de ces mesures.
En appliquant des règles identiques à celles qui frappent ses ressortissants, le Mali s’aligne sur la position adoptée par le Niger et affiche une réponse ferme. Une posture qui place désormais la relation avec les États-Unis à un tournant, dans l’attente d’éventuelles évolutions diplomatiques.
