L’administration républicaine subit un revers supplémentaire en Floride. Eileen Higgins, candidate démocrate, vient de conquérir la mairie de Miami avec une avance nette de 60 % des voix face à son adversaire républicain Emilio T. Gonzalez, pourtant soutenu par le président américain. Cette victoire marque un tournant historique : aucun démocrate n’avait dirigé la métropole floridienne depuis près de trois décennies.
La capitale financière de la Floride bascule ainsi dans le camp démocrate, malgré la présence massive d’une communauté cubano-américaine traditionnellement attachée aux valeurs conservatrices. Le scrutin s’est tenu avec une mobilisation électorale limitée à 20 % seulement, révélant possiblement un désintérêt croissant des électeurs pour les candidats soutenus par la Maison-Blanche.
Miami brise 28 ans d’hégémonie républicaine dans le bastion floridien de Trump
Cette défaite survient sur le territoire même où le président passe régulièrement ses week-ends dans sa résidence de Mar-a-Lago. La proximité géographique du chef d’État avec cette ville majeure rend l’échec d’autant plus symbolique pour les républicains. Eileen Higgins, âgée de 61 ans, devient par ailleurs la première femme à accéder à la direction municipale de Miami, promettant « une gouvernance éthique et responsable qui produit des résultats concrets pour la population ».
Le revers de Miami prolonge une succession d’échecs électoraux pour les républicains depuis plusieurs mois. Les démocrates ont notamment repris les postes de gouverneur en Virginie et au New Jersey lors des scrutins automnaux. Plus récemment en novembre, ils ont également arraché la mairie de New York, consolidant leur progression électorale à travers le pays.
Les revers électoraux républicains accompagnent la chute de la popularité présidentielle
Ces défaites successives coïncident avec une érosion marquée de la cote de confiance du président américain. Les sondages récents révèlent une détérioration progressive depuis son retour au pouvoir. Son taux d’approbation a dégringolé à 36 % fin novembre, atteignant son point le plus bas du second mandat. Plus préoccupant encore pour la Maison-Blanche, 60 % des citoyens expriment désormais leur mécontentement face à la gestion présidentielle.
La classe moyenne, électorat pivot qui avait basculé en faveur des républicains lors de la dernière présidentielle avec 52 % des suffrages, manifeste des signes croissants de désaffection. Les inquiétudes économiques, notamment concernant les politiques tarifaires et budgétaires, alimentent cette tendance négative. Même parmi les électeurs ayant voté pour le président en 2024, le soutien s’effrite : leur approbation est passée de 95 % au début du mandat à 85 % actuellement.
La série de revers électoraux que connaît le camp républicain depuis le retour de Trump au pouvoir soulève des interrogations quant aux perspectives des élections de mi-mandat prévues en 2026. Les défaites à Miami, New York, ainsi qu’en Virginie et au New Jersey suggèrent une mobilisation démocrate renforcée, possiblement alimentée par le mécontentement grandissant vis-à-vis de l’administration en place. Pour les républicains, la reconquête de territoires stratégiques comme Miami, longtemps considérés comme des bastions sûrs, représente désormais un défi majeur.
Logique, Trump a « trahi » sa base MAGA.