Depuis quelques années, plus précisément avec l’arrestation du président Laurent Gbagbo, plusieurs pays africains ont vaguement émis l’ambition de quitter la Cour pénale internationale considérée à tort ou à raison par certains comme le tribunal des africains.
Cette cour qui devait en effet juger les hauts dirigeants de ce monde coupables de crimes contre l’humanité subit plusieurs assauts répétés, parce que d’une part, tous les pays de l’ONU ne sont pas soumis à la juridiction de la CPI (exemple les USA), et d’autres parts, la majorité des personnes jugées par cette Cour sont des africains.
Au Burundi les dernières élections présidentielles se sont déroulées dans une atmosphère très peu enviable. En effet, plusieurs opposants et quelques soutiens du président Nkurunziza ont trouvé la mort dans des attaques menées un peu partout dans le pays.
Accusé d’avoir fait tuer plusieurs personnes hostiles à son pouvoir, le régime de Nkurunziza avait fait l’objet de vives critiques, y compris venant de pays africains comme le Rwanda. Il y’a quelques jours, la CPI annonçait qu’elle avait pour intention de lancer des enquêtes en vue de déterminer les circonstances exactes des événements malheureux survenus après les élections présidentielles au Burundi.
Il n’en a pas fallu plus pour que le pays prenne une décision radicale : En effet, le premier vice-président Gaston Sindimwo a annoncé hier qu’un projet de loi avait été déposé à l’Assemblée nationale pour demander le retrait du pays de la CPI.
Pour le vice-président, la Cour bafoue les droits des africains. C’est la première fois qu’une telle initiative est prise sur le continent. Plusieurs pays dont le Zimbabwe avait également annoncé leur intention de quitter la Cour sans jamais effectuer les démarches légales nécessaires.
L’Assemblée nationale va-t-elle opter pour le retrait? Quelle sera l’incidence d’un tel acte sur le continent? Seul l’avenir le dira.
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