Au cœur de la tourmente politico-juridiciaire, François Fillon, candidat à la présidentielle d’avril prochain en France, a décidé de sonner le tocsin.
Ceci à travers ‘‘le meeting de tous les dangers’’, qu’il a convoqué lui-même pour dimanche prochain, dans l’espoir de remobiliser et donc, d’essayer de mettre un terme à la débandade, au climat de ‘‘sauve-qui-peut’’ généralisé qui prévaut autour de lui et dans les rangs de ses soutiens, militants et sympathisants.
Un meeting politique qui s’annonce et se prépare sous des airs de défiance contre la Justice. Mais aussi un meeting qui pourrait finalement ne plus avoir lieu, tant les événements s’enchaînent autour du candidat Fillon et renforcent chaque jour un peu plus l’idée que, acculé jusque dans ses derniers retranchements, François Fillon pourrait ne pas avoir d’autre choix que de jeter l’éponge et se retirer de la course à l’Elysée.
Fillon tape sur la justice, Hollande tape sur Fillon
En attendant dimanche, le candidat (vainqueur de la primaire de la Droite et du Centre), essaye, avec l’énergie d’un désespéré, de rester dans les starting-blocks de la présidentielle. En jouant tantôt au dur, tantôt à la victime, cognant sans ménagement sur la justice qu’il accuse d’être instrumentalisée.
‘‘Ce n’est pas seulement moi que l’on assassine, c’est l’élection présidentielle française…’’, clamait-il ce jeudi en meeting à Nîmes, devant des partisans eux-mêmes embarqués dans la spirale des incertitudes du lendemain. Devant cette attitude de défiance du candidat Fillon qui ‘‘menace les fondements de l’Etat de droit’’ selon le candidat Emmanuel Macron, les réactions d’indignations pleuvent de toutes parts.
Même le président de la république François Hollande, en déplacement ce même jeudi en Haute-Corse (précisément à Furiani), harcelé de questions sur le meeting de François Fillon de dimanche prochain au Trocadéro (Paris), n’a pas eu d’autre choix que de réagir, rappelant avec fermeté :
‘‘Il ne peut pas y avoir de manifestation dans notre pays, dans notre République, qui puisse mettre en cause les institutions, la justice ou le travail de la police dans le cadre des enquêtes » François Hollande s’est même fait insistant, s’adressant clairement à François Fillon, sans le citer nommément : « J’appelle maintenant à la responsabilité parce que ce n’est plus acceptable. Il faut que ce candidat prenne sa responsabilité«
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