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Agriculture au Bénin: 150 millions $ accordés par la Banque mondiale

Photo d'illustration : un champ de maïs

L’agriculture béninoise, pilier économique du pays, engage les deux-tiers de sa population. Les principaux secteurs agricoles, incluant la culture de l’ananas, de l’anacarde ainsi que la riziculture et le maraîchage, représentent non seulement une source substantielle de revenus pour la majorité des Béninois, mais jouent aussi un rôle crucial dans la sécurité alimentaire nationale. Ces activités agricoles sont sur le point de connaître une transformation significative grâce à un nouveau financement approuvé par la Banque mondiale.

La Banque mondiale, à travers l’Association internationale de développement (IDA), a récemment approuvé un financement additionnel de 150 millions de dollars destiné à soutenir le Projet d’appui à la compétitivité des filières et à la diversification des exportations (PACOFIDE) au Bénin. Cette initiative vise principalement à améliorer la productivité agricole tout en renforçant la résilience des communautés dans les régions du nord du pays, particulièrement touchées par divers défis socio-économiques.

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Ce nouveau financement est destiné à l’augmentation de la production du riz et des produits maraîchers. De plus, il prévoit la réhabilitation et la création de nouvelles plantations d’anacardiers ainsi que le développement d’une ferme école et d’une unité industrielle pour la production d’ananas. L’objectif est de pallier le manque de matériel végétal sain, un frein majeur à l’expansion de cette culture.

Depuis son lancement en juin 2020, le PACOFIDE a déjà eu un impact notable sur l’agriculture béninoise. Le projet a contribué à la réhabilitation de milliers d’hectares d’anciennes plantations d’anacardiers, à l’établissement de nouvelles plantations, ainsi qu’à l’amélioration de l’accès aux engrais pour environ 300 000 producteurs. Ces efforts se sont traduits par une augmentation significative des volumes de noix de cajou et d’ananas commercialisés.

Le renforcement de ces chaînes de valeur agricoles ne bénéficie pas uniquement à la productivité et à la compétitivité du secteur, mais il engendre également des opportunités économiques plus inclusives. Les jeunes, les femmes et les personnes issues de milieux vulnérables des zones à risques se trouvent au cœur de ces initiatives, avec pour visée la création de moyens de subsistance durables et l’amélioration des conditions de vie.

Nestor Coffi, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin, souligne l’importance de ces investissements dans le secteur agricole. Il met en avant leur rôle dans la création d’emplois, l’amélioration des conditions de vie et la prévention de la fragilité socio-économique dans les régions fragiles.

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La suite de ce projet pourrait redéfinir l’agriculture au Bénin. Les impacts attendus vont au-delà de l’amélioration de la productivité et touchent également à la sécurité alimentaire et au développement économique global du pays. Ces changements structurants pourraient ainsi contribuer à positionner le Bénin comme un acteur clé sur le marché agricole régional et international.

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