Erdogan critique violemment occidentaux et Netanyahou

kremlin.ru CC BY 4.0

L’escalade récente des tensions au Moyen-Orient, particulièrement autour de Gaza, alimente les débats internationaux. Depuis le 7 octobre, le conflit entre Israël et le Hamas, exacerbé par les interventions du Hezbollah, génère une instabilité accrue dans la région. En réponse, le président turc Recep Tayyip Erdogan a vivement critiqué mercredi les pays occidentaux et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, lors d’une allocution devant le parlement turc.

Erdogan accuse les nations occidentales de soutenir tacitement les actions militaires d’Israël, tant à Gaza qu’envisageant une expansion au Liban. « Il semble qu’Israël, après avoir dévasté Gaza, jette désormais son dévolu sur le Liban. Nous voyons que les puissances occidentales soutiennent Israël en coulisse », a-t-il déclaré, marquant une forte opposition à la stratégie de Netanyahou d’étendre le conflit régional. Ces propos surviennent après les déclarations de Netanyahou concernant le redéploiement potentiel des forces israéliennes vers le nord, exacerbant les tensions avec le Hezbollah.

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Le président turc n’a pas mâché ses mots, décrivant les actions des États qui défendent des valeurs de liberté et de droits humains tout en soutenant Israël comme « extrêmement graves et pathétiques ». Il a également critiqué directement Netanyahou, qu’il a qualifié de « malade mental », une accusation qui souligne l’intensité des réprobations d’Erdogan envers les politiques israéliennes.

En parallèle, les interactions régionales se complexifient avec l’avertissement du ministre turc des Affaires étrangères à la Grèce et à Chypre, les exhortant à ne pas s’impliquer dans le conflit. Ces développements s’inscrivent dans un contexte où des îles grecques et Chypre auraient été utilisées pour des opérations militaires visant Gaza, augmentant ainsi les risques d’une confrontation élargie.

Les États-Unis ont exprimé leurs inquiétudes quant à la possibilité que le conflit entre Israël et le Hezbollah ne déclenche une guerre régionale plus large. Le bilan humain, déjà lourd, continue de s’aggraver avec des centaines de victimes des deux côtés, témoignant de l’intensité et de la brutalité des affrontements.

Cet affrontement verbal d’Erdogan contre les pays occidentaux et Israël s’inscrit dans un cadre plus large de repositionnement géopolitique et de critique des alliances traditionnelles, illustrant la complexité et les enjeux élevés des conflits actuels au Moyen-Orient.

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