GNL: face à la crise, ce pays d’Afrique du Nord peaufine sa stratégie

(Canva)

Cet été, l’Égypte se retrouve au cœur d’un dilemme énergétique complexe, marqué par une quête urgente de gaz naturel liquéfié (GNL) sur les marchés mondiaux. Le pays, autrefois un acteur émergent en exportation de GNL vers l’Europe, fait face à une réalité difficile : une nécessité croissante d’importer pour répondre à sa demande intérieure en constante augmentation.

Le récent appel d’offres lancé par l’Egyptian Natural Gas Holding Company (EGAS) témoigne de cette situation critique. Prévoyant l’acquisition de 17 cargaisons de GNL, avec des livraisons échelonnées de juillet à septembre, l’Égypte cherche à sécuriser des approvisionnements indispensables pour ses besoins énergétiques nationaux. Cependant, cette démarche s’avère complexe et coûteuse.

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Les défis économiques du pays ajoutent une couche de difficulté à cette transaction. L’Égypte, confrontée à des pénuries de devises et à une instabilité financière persistante, propose des conditions de paiement différées pouvant atteindre six mois pour attirer les fournisseurs. Cette stratégie, bien qu’essentielle pour gérer les flux de trésorerie limités du pays, pourrait conduire à des primes supplémentaires substantielles sur les prix de marché déjà élevés du GNL.

Selon les informations disponibles, le terminal flottant de regazéification et de stockage, Höegh Galleon, récemment arrivé au port d’Ain Sokhna, est prêt à jouer un rôle crucial dans la réception et la distribution d’une partie des cargaisons prévues. Cette infrastructure est cruciale pour l’Égypte afin de répondre à la demande urgente en énergie.

Toutefois, cette initiative ne se déroule pas sans difficultés. Les entreprises énergétiques et les commerçants évaluent attentivement les risques associés à cet appel d’offres majeur, considéré comme une manœuvre stratégique dans le contexte géopolitique et économique complexe du Moyen-Orient.

Les primes supplémentaires exigées par les fournisseurs témoignent des enjeux concurrentiels exacerbés par la forte demande asiatique, qui limite les options disponibles pour l’Égypte. Cette réalité, combinée aux défis économiques internes du pays, pose des questions sur la viabilité à long terme de la stratégie énergétique actuelle de l’Égypte.

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Malgré les obstacles, des signes de progrès sont perceptibles. Le récent engagement du gouvernement égyptien à régler partiellement les arriérés de paiements envers les grandes entreprises reflète une tentative de stabilisation économique. Cependant, la route vers la résolution complète de ces défis reste semée d’incertitudes.

Une réponse

  1. Avatar de bafoui
    bafoui

    le gaz égyptien est exporté vers les sionistes, et la crise est importé vers l’Égypte quelle stupidité ?😂😂😂

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