Affecté par son état de santé

Aimé Césaire en observation à l’hôpital
 Alors qu’il 95 ans le 26 juin 2008, le poète et homme politique Aimé Césaire est en observation au Centre hospitalier Pierre Zobda-Quitman de Fort-de-France où il a été admis en urgence depuis mercredi soir, a annoncé vendredi une source médicale reçue à l’Agence de presse sénégalaise.

Les rumeurs les plus alarmistes circulent en Martinique sur l’état de santé de ce chantre de la Négritude. Certains l’ont même déclaré mort. Dans un communiqué publié jeudi en début d’après-midi, Serge Letchimy, maire de Fort-de-France, a indiqué que le nonagénaire «maire honoraire de Fort-de-France, a dû être hospitalisé, son état de santé nécessitant un certain nombre d’explorations». Il poursuit: «Selon les médecins, les différents bilans étant en cours, il doit encore rester sous surveillance médicale à l’hôpital.»
L’engagement de Césaire à dauber la colonisation prend naissance alors qu’il est encore étudiant. De fait, dès 1934, il fonde, avec d’autres étudiants antillo-guyanais et africains (Léon Gontran Damas, Léopold Sédar Senghor et Birago Diop), le journal l’« Etudiant Noir». Cet espace d’expression littéraire devient l’épicentre de diatribes à l’endroit de l’oppression culturelle que constitue la colonisation. C’est justement dans les pages de cette revue qu’apparaîtra pour la première fois le vocable de Négritude, sous la plume du bien nommé Aimé Césaire. Ce contact forgé par l’écrivain de Basse Pointe tend à récuser la déshumanisation et la dé-civilisation des peuples noirs au profit de la culture européenne. Cette étape représente un coup de massue porté à l’enracinement du fait colonial. En outre, la pugnacité de Césaire à libérer les peuples noirs asservis à l’exploitation s’est révélée dans son célébrissime pamphlet intitulé «Discours sur le colonialisme», dans lequel il pourfend avec virulence et sans, mansuétude, l’idéologie colonialiste européenne et surtout «l’européocentrisme».

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