Congrès de réunification de l’Ultra – Sonapra

Jeter les nouvelles bases  d’un syndicalisme engagé
Les militants de l’Union  libre des travailleurs de la Société  nationale  pour la promotion agricole (Ultra-Sonapra)  ont tenu samedi dernier au siège de la société à Cotonou un congrès de réunification. Entre autres objectifs, ces assises visent à unir les travailleurs autour de  nouveaux idéaux pour une  meilleure défense de leurs droits et aussi pour mieux sauvegarder les acquis.

« Vous aurez  dans quelques instants  à célébrer  une fois encore le mariage  d’un couple  qui  jadis  avait eu à procéder  à la reconnaissance  des parents  réciproques  et avant  de s’unir  ont dû se donner  le temps  de réflexion  et de se donner  les moyens de mesurer  leur capacité  d’action et de construction  d’un édifice commun ». Samedi dernier à l’ouverture des travaux,  le président  du comité d’organisation du congrès  de réunification de l’Union libre des travailleurs de la Sonapra ( Ultra-Sonapra)  n’a pas caché sa joie face à l’  accomplissement d’un évènement  si « important ». Pour Mama Sirou Aboubakar, c’est désormais chose faite.  Ce rapprochement s’est concrétisé  depuis la signature de la note  relative  à la mise sur pied  d’un comité  chargé de  la préparation  des  présentes assises  qui permettront  de sceller   désormais le mariage  en toute confiance pour faire face  à leur destin commun.
 Aujourd’hui et plus qu’hier, les travailleurs  de la Sonapra  ont besoin de s’unir  pour être plus forts  afin que leur syndicat  puisse  approfondir  ses réflexions pour avoir une vision  claire au lieu d’attendre  toujours les injonctions  de l’extérieur à propos de la privatisation  des sociétés d’Etat en général et de la Sonapra en particulier. Car, « le spectre  de la privatisation  de notre société  plane toujours  sur nos têtes et nous devons  nous prononcer sur cette situation » affirme le président du comité préparatoire.
 En  novembre 2007, le Conseil des ministres  avait décidé  de la poursuite de la privatisation  de l’outil industriel de  la Sonapra.  Mais sans attendre , les travailleurs, selon Mr Mama Sirou Aboubakar, se sont levés  comme un seul homme  en rejoignant  le Syntra-Sonapra ne vue de défendre  une cause juste;  en disant  non au bradage du patrimoine  national et au passage du monopole  d’Etat à un monopole privé «  gage  de la faillite totale  de la filière du coton dans notre pays ». Mais, poursuit-il ,  grâce à la lutte  des travailleurs, à leur perspicacité et surtout à  la vigilance  et au sens  du devoir  national du Chef de l’Etat, le processus  a été d’abord suspendu  et la société  a été autorisée  à prendre part  à l’égrenage du coton au titre  de la campagne  cotonnière 2007-2008 avec toutes les péripéties subies pour  arriver  à bout des difficultés liées  à cette opération périlleuse. « La Sonapra  était seule  contre  tous  et c’est  d’ailleurs  la raison fondamentale  qui a pu retarder la tenue des présentes assises. Nous ne devons pas baisser les bras et attendre un sauveur venant d’ailleurs  pour restituer la vérité devant l’histoire » déclare aussi, Mr Mama Sirou Aboubakar.
Les assises  de ce samedi   ont permis aux participants de dégager  les grandes  orientations  de leur vision sur  le développement de la Sonapra à travers une déclaration qui a sanctionné le congrès  ainsi qu’un plan d’action pour accompagner  la Direction générale dans la mesure du redressement   de la société afin de pérenniser  cet important  outil de développement  national.

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Christian Tchanou

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