Le sélectionneur national Reinhardt Fabisch a, depuis la semaine dernière, démissionné de la tête des Ecureuils du Bénin. Son séjour n’aura donc duré que cinq mois, qui constituent une perte pour le football national.
A moins de quarante ( 40) jours du match Angola # Bénin à Luanda, comptant pour la première journée des éliminatoires conjointes de la Coupe d’ Afrique des Nations ( Can) / Coupe du Monde 2010, le Bénin continue de baigner dans une improvisation monstre et une navigation à vue dans la gestion de l’ équipe nationale. Au moment où les Angolais préparent l’ échéance de juin prochain contre les Ecureuils, les Béninois de leur côté doivent se mettre à chercher un nouvel entraîneur pour remplacer Reinhardt Fabisch. Le moins qu’on puisse dire est que tous ceux qui ont milité pour l’arrivée de Fabisch au Bénin sont responsables de la situation actuelle.
Roland Affanou
Encadré
Recourir à Wabi Gomez et Fortuné Glèlè ou Edmé Codjo
Reinhardt Fabisch : Un excentrique chez les Ecureuils (Bénin)
« Anjorin Moucharafou ,le fantasque président de la Fédération béninoise de football,a réussi la gageure d’ embaucher ,comme sélectionneur des Ecureuils, Reinhardt Fabisch ,l’aventurier allemand qui,depuis vingt ans,collectionne ;les « exploits »sur le continent.
Ancien joueur du Borussia de Dortmund (Allemagne), il débarque en 1987 au Kenya pour y diriger la sélection nationale, les Harambee Stars. Après un court passage à Oman et au Népal, il est nommé, en 1991, à la tête de l’équipe du Zimbabwe où il accumule les extravagances. Surexcité, Fabisch multiplie provocations et excentricités .En 1991,lors d’ un match opposant les Lions Indomptables du Cameroun au Zimbabwe,l’extravagant sélectionneur n’a pas hésité à s’en prendre aux arbitres. Furieux qu’un juge de ligne ait signalé en position de hors-jeu l’un de ses attaquants, il s’élance vers lui et lui glisse dans la main une liasse de billets!Résultat : un an de suspension et une amende équivalent à 3000 euros. Fabisch retrouvera l’ équipe du Kenya en 1997.Mais lors des éliminatoires de la Can1998,l’Allemand fait de nouveau des siennes et écope de deux années de suspension pour avoir jeté,lors d’un match ,une bouteille d’eau sur un arbitre assistant.
Après être passé par le Qatar, le Guatemala, puis les Emirats arabes unis, l’entraîneur globe-trotter atterrit, en décembre dernier, à Cotonou: «Les Ecureuils peuvent réussir un miracle au Ghana, a-t-il déclaré. Si tout le peuple béninois reste uni derrière son équipe»
Source:Jeune Afrique N°2454 du 20au 26 janvier 2008.


