Organisation du forum sur le dialogue social en l’absence des parlementaires

Le jeu flou du médiateur Albert Tévoédjrè
Les 28 et 29 avril 2008 se tient au siège de l’organe présidentiel de médiation à Porto-novo un atelier sur le dialogue social. Le médiateur Albert Tévoédjrè a convoqué pour ses assises les représentants de confessions religieuses, la société civile, les chefferies traditionnelles et autres mais n’a pas daigné associer les formations politiques qui doivent bénéficier en cette période de ce dialogue social.

Le premier responsable de l’organe présidentiel de médiation de la présidence de  la  République Albert Tévoédjrè  organise les 28 et 29 avril 2008 au siège de son institution  un  forum sur le dialogue social. Mais le constat qui se fait est que les organisateurs du forum n’ont pas daigné associer les décideurs politiques que sont les parlementaires. Le médiateur, à l’ouverture des travaux, initiés en partenariat avec l’Ong Afrique sociale performance ( Afrisop), a expliqué le bien-fondé de cette entreprise.  Selon lui c’est pour échanger entre pratiquants du dialogue social pour une meilleure appropriation du concept et un renforcement des capacités des acteurs sociaux. Toutefois, il a rappelé l’objectif général de cette assise. A en croire le professeur Albert Tévoédjrè, c’est pour offrir un cadre d’échanges aux acteurs de la société civile et aux institutions de la République afin qu’ils affinent les méthodes d’utilisation du dialogue social et de médiation comme outil de travail privilégié pour parvenir à la paix sociale. Malheureusement, les groupes ciblés pour cette rencontre sont les confédérations syndicales, les organisations d’employeurs, le conseil économique et social, les Ong, les confessions religieuses, les chefferies traditionnelles.  On se demande pourquoi le médiateur n’a pas voulu associer  les  formations   politiques surtout en cette période sensible des élections  communales et  locales où cette rencontre leur sera bénéfique. Les partis politiques et leurs leaders ne doivent-ils pas être au coeur du dialogue social? En se référant aux objectifs fixés par les organisateurs de cet atelier, on constate que les institutions de la République doivent être toutes impliquées sans exception. Par exemple, pour quelles raisons l’Assemblée nationale, une institution hautement politique n’a t-elle pas été associée à cette assise alors qu’elle pouvait bien accueillir une telle initiative, vu les derniers développements qui ont été enregistrés au sein de cette institution. Au regard de tout ce qui précède, on s’interroge sur les réelles motivations et les intentions du vieux renard de Djrègbé. Serait-il encore un machin monté de toute pièce par lui pour atteindre certains objectifs? On se rappelle que le médiateur avait organisé il y a quelques mois de cela un symposium international sur la médiation où des recommandations ont été faites dont notamment la prise d’une loi instituant l’organe de médiation afin qu’elle soit autonome comme institution. Au finish, on apprend du médiateur que suite au symposium, le chef de l’Etat lui a signé un nouveau décret pour renforcer son cabinet où il aura désormais un directeur de cabinet, une direction de communication et d’autres structures. Surtout que déjà dans son mot introductif, le professeur Albert Tévoédjrè parle de charte de comportement qui serait adressé au gouvernement puisqu’il avance qu’il ne va pas se limiter uniquement à cet atelier sur le dialogue social.

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I. K.

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