{ic_doc}{/ic_doc}Propension du régime actuel à recourir facilement à la force
Pour quel Etat de droit ?
Depuis quelques temps, nombre d’observateurs fustigent le fort penchant du gouvernement à la force pour régler le moindre quiproquo avec les citoyens. Une attitude qui contraste avec la construction d’un Etat de droit enclenchée depuis l’historique conférence des forces vives de la nation de février 1990 au Bénin.
Plusieurs faits corroborent cette dénonciation de nombre de Béninois. On peut signaler l’installation manu militari de M. James Sagbo, DG douanes contesté par ses anciens collègues – puisque admis à la retraite- . Il est également à déplorer la militarisation de la direction générale de Telecel en vue d’empêcher l’exécution d’une décision de justice. Plus loin, on se souvient de l’arrestation de Séfou Fagbohoun dans des conditions controversées avec un contingent fortement armé. A ces faits s’ajoutent des dernières interventions des hommes en uniforme dans divers contentieux opposant le gouvernement à des tierces. Il s’agit de l’installation du DG intérimaire du Padme, Didier Djoï, faite sous forte présence militaire et de la mise hors tension de la radio Espérance d’Ekpè par les gendarmes. Des affaires qui sont pendantes devant des juridictions ayant compétence pour en connaître. Il est vrai que cet état de choses n’a pas force suspensive de l’action enclenchée par le gouvernement dans ces contentieux. Néanmoins, le gouvernement devait davantage montrer son engagement à priviligier le respect des décisions de justice à ses attitudes va-t-en guerre. Autant l’autorité de l’Etat doit être respectée, autant l’Etat de droit doit être promu et respecté par tous. Or, le gouvernement est le premier garant de cet Etat de droit. Il s’en dégage qu’il doit monter la voie à suivre aux Béninois afin qu’ils aient la patience d’attendre les décisions de justice.
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