45 jours après l’ouverture de la première session ordinaire 2008

/food/nago.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » />Les députés  G13,  G4 et Force clé dénoncent le blocage du parlement
(Ils rendent responsable Mathurin Nago)

Dans une déclaration conjointe rendue publique à l’issu d’une concertation qu’ils ont eue hier lundi à Cotonou, les partis et groupes politiques G13, Force clé et le groupe Rb-Psd-Madep-Prd constatent le non démarrage des activités du parlement au titre de la première session ordinaire de l’année 2008 depuis son ouverture il y a quarante cinq (45) jours.

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Préoccupés ont-ils dit de ne pouvoir du fait de cette inactivité, contribuer à la recherche de solutions efficaces aux nombreux problèmes sociaux et économiques des populations, les partis et groupes politiques signataires de ladite déclaration tiennent le président Mathurin Nago de cette démission du parlement de ses prérogatives constitutionnelles. Lire la déclaration.

Déclaration

Les partis et groupes politiques à savoir le G13, Force Clé et le groupe Rb-Psd-Madep-Prd se sont réunis pour apprécier la situation qui prévaut à l’Assemblée Nationale et ont décidé de rendre publique la déclaration qui suit:
Déclaration des partis et groupes politiques sur la paralysie de l’Assemblée nationale
L’Assemblée Nationale est bloquée dans son fonctionnement, mettant ainsi en péril la bonne marche de l’Etat. En effet, ouverte depuis début Avril 2008 pour durer 90 jours soit trois mois, on peut aisément mais malheureusement constater qu’il s’est déjà écoulé la moitié du temps sans que l’institution ait pu se réunir en séance plénière une seule fois, ne serait-ce que pour adopter l’ordre du jour de la première session ordinaire pour l’année 2008. Le blocage ainsi constaté plonge le parlement dans une paralysie qui nuit gravement à la bonne marche et à la consolidation de notre jeune démocratie.
Combien n’y a-t-il pas de lois importantes déterminant la vie sociale en souffrance?
Combien n’y a-t-il pas d’accords de crédit en attente d’autorisation de ratification?
Combien n’y a-t-il pas de questions orales et écrites qui dorment dans les tiroirs de la Représentation nationale, et dont un traitement diligent pourrait contribuer à atténuer les souffrances de nos concitoyens en proie à une misère déroutante ?
Au delà de ces dossiers traditionnels, l’Assemblée nationale ne doit-elle pas se préoccuper de la crise alimentaire nationale ? De la crise énergétique? De la situation sécuritaire précaire? Des graves difficultés de l’Ecole et de ses animateurs? Du chômage des jeunes? Et en général de la destructuration du tissu social et de l’économie?
Pour justifier la non convocation de la plénière, il est évoqué une prétendue occupation des députés qui ne seraient pas revenus du terrain après les élections du 20 avril 2008 ; comme si la mission constitutionnelle des députés était de faire s élections communales.
Au regard des interrogations sus mentionnées et des arguments non fondés que brandit le Président de l’Assemblée nationale, les partis et groupes politiques signataires de la présente déclaration regrettent que la fonction législative et celle du contrôle de l’action gouvernementale soient ainsi sacrifiées au profit d’intérêts politiques inavoués.
L’Assemblée Nationale de l’ère dite du changement ayant sa tête le Professeur Mathurin Nago des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe) a choisi délibérément de créer l’événement inédit: celui d’empêcher le parlement de se réunir ~puis bientôt quarante cinq jours pourtant payés par «les bons gestionnaires ». Ce blocage voulu par les responsables actuels de l’institution parlementaire constitue ni plus ni moins, le violation flagrante de la Constitution béninoise du 11 3cembre 1990 que le Peuple béninois s’est librement donnée.
Ce faisant, Mathurin NAGO ne fait que persévérer dans la banalisation des lois et textes de la République; méthode à laquelle il nous a habitués depuis son accession au perchoir de notre parlement.
Toutes choses contraires aux engagements auxquels le Président de l’Assemblée Nationale lui-même a librement consenti le 31 mai 2007 lors de son investiture en énumérant es trois défis de son mandat que sont: l’amélioration de l’image du parlement, l’amélioration du fonctionnement du parlement et l’exercice effectif du pouvoir législatif et le contrôle de l’action gouvernementale.
En s’inscrivant à l’antipode de ses propres déclarations et en se reniant lui-même, par ses actes, le Président de l’Assemblée Nationale donne la preuve de son incapacité à mettre réellement le parlement au travail pour contribuer au développement de la nation béninoise.
Au total le parlement est paralysé, les députés mis en congés, des projets et propositions de lois abandonnés dans les tiroirs. La cinquième législature dite du changement se révèle chaque jour comme une mandature de cafouillage, d’improvisation, de recul, d’amateurisme et même de gaspillage.
Pendant ce temps les Béninois ont faim, l’école se meurt, les centres de santé deviennent petit à petit des mouroirs au dire des praticiens eux-mêmes, la démocratie elle-même est en péril.
C’est pourquoi les partis et groupes politiques signataires de la présente déclaration refusent de s’associer à l’imposture, à la démission du parlement et demandent la convocation sans délai de la plénière afin qu’elle commence à se pencher sur les nombreux dossiers en souffrance.
En tout état de cause, ils prennent l’opinion publique à témoin et rendent le Président l’Assemblée nationale responsable de la régression de notre système démocratique dans lequel le parlement est et demeure le pilier central.
Pour le G13, Nassirou Bako-Arifari
Pour la Rb, Epiphane Quenum
 Pour le Psd, Emmanuel Golou
Pour Force Clé, Lazare Sêhouéto  
Pour le Madep, Kint Aguiar
Pour le Prd, Moukaram Badarou
Cotonou, le 19 mai 2008

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