Extrait de la Sainte Bible : le Seigneur Jésus a dit à ses apôtres, aller prêcher ma parole dans le monde entier. Lorsqu’on lit l’histoire de ce fils de Dieu dans les Saintes Ecritures, on découvre un personnage mystique très humble, doté d’une rare intégrité et d’une probité inestimable. Un être immatériel, en somme, doublé d’un sens aigu de bonté. C’est dire donc que ce Jésus est le prototype de l’homme ainsi appelé fils de Dieu, le miséricordieux, Créateur du ciel et de la terre. Un leader religieux qui ne se fiait guère aux « biens » de ce bas –monde ; mais plutôt au salut des hommes. La vision simpliste qu’on a de Jésus est celle-là, du moins au regard des livres, documentaires, films et autres anecdotes qui lui sont consacrés. Mais voyons voir. Aujourd’hui, ceux qui disent porter la parole de ce Jésus tant glorifié ne lui ressemblent guère. Ce sont plutôt des gens qui s’accrochent au bonheur substantiel de ce monde et ne le cachent plus dans leurs comportements quotidiens. .
Pasteurs et évangélistes des temps modernes, ils sont nombreux ces incrédules déguisés en « Hommes de Dieu » qui, Bibles en mains, croix aux cous, parcourent le monde entier, prétendant prêcher la « Bonne Nouvelle » ; mais qui en vérité, sont à la recherche permanente de leur pitance quotidienne. Au Bénin, ils se font de plus en plus remarquer et créent des églises dans tous les coins de rue. Des managers de « Jésus le sauveur » en fait, qui se servent de cette sainte et énigmatique figure biblique à des fins personnelles et égoïstes. «Le sauveur des sauveurs » est leur guide inséparable dans leurs stratégies diverses visant à s’enrichir sur le dos des fidèles qu’ils arrivent à bercer avec des paroles et prières bibliques choisies sur mesure. Et lorsque ceux-ci, par miracle, ont quelque satisfaction face à leurs angoisses et peines quotidiennes, ils ne s’empêchent pas de « remercier Dieu» à travers ces pasteurs qui s’en mettent plein les poches. «Donnez beaucoup à Jésus et vous en aurez davantage » vocifèrent – ils tous les dimanches lorsque que le cérémonial des nombreuses quêtes au programme s’annonce. Le fidèle, pauvre ou riche, soit-il, a-t-il d’autre choix que de débourser ses ressources dans la caisse de l’église au risque de subir la colère du « Sauveur » pour ingratitude ? Non, puis que le pasteur l’aura prévenu des risques qu’ils courent en se montrant avare vis-à-vis du Seigneur. « Plus vous en donnez, plus vous en aurez de la part du Tout Puissante ». Partenariat gagnant gagnant , comme le disent les hommes d’affaires.
Dans les petites églises qui peuplent Cotonou, l’intensité des prières et autres activités bibliques cachent mal l’appât des responsables ou propriétaires des lieux pour les ressources financières qui y sont mobilisées grâce à des fidèles parfois plus généreux que le Dieu Tout puissant. C’est cela la triste vérité. Bénéficier des prières et autres sacrements pour sauver sa vie, connaître le bonheur ou combattre tout mal, quelque fut son origine, se payent cher. Très cher même.
Christian Tchanou.
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