Prolifération des églises évangéliques

Au nom de Jésus  Christ et du business !!
La multiplication des églises évangéliques en Afrique et au Bénin, particulièrement,  amène à s’interroger sur les motivations réelles des initiateurs  qui ne manquent pas d’en tirer bon profit. Jésus serait –il devenu un véritable fonds de commerce ? C’est la grande question qui se pose actuellement.

Extrait de la Sainte Bible : le Seigneur Jésus a dit à ses apôtres, aller prêcher ma parole dans le monde entier. Lorsqu’on lit l’histoire de ce fils de Dieu dans  les  Saintes Ecritures, on découvre un personnage mystique très  humble,   doté   d’une  rare intégrité et d’une probité  inestimable. Un être   immatériel, en somme,  doublé d’un sens aigu  de bonté. C’est dire donc que ce Jésus est le prototype  de l’homme  ainsi appelé fils de Dieu,  le miséricordieux, Créateur du ciel et de la terre.  Un leader religieux  qui ne se fiait guère aux « biens » de ce  bas –monde ;  mais plutôt  au salut  des hommes.  La vision simpliste qu’on a de Jésus est celle-là, du moins au regard  des  livres, documentaires, films et autres  anecdotes qui  lui sont consacrés.  Mais voyons voir. Aujourd’hui, ceux qui disent porter la parole de ce  Jésus tant glorifié   ne lui ressemblent guère.  Ce sont  plutôt des gens  qui  s’accrochent  au bonheur substantiel de  ce  monde et ne le cachent plus dans leurs comportements quotidiens. .
Pasteurs et évangélistes des temps modernes, ils sont nombreux ces incrédules déguisés en « Hommes de Dieu »  qui, Bibles en mains, croix aux cous, parcourent  le monde entier, prétendant prêcher la « Bonne Nouvelle » ;  mais qui en vérité, sont  à la recherche permanente de leur pitance quotidienne.  Au Bénin, ils se font de plus en plus remarquer et créent  des églises  dans tous les coins de rue.  Des  managers de « Jésus le sauveur » en fait,  qui se servent de cette sainte  et énigmatique figure biblique  à des    fins   personnelles et égoïstes.  «Le sauveur des sauveurs » est leur guide   inséparable  dans leurs  stratégies diverses visant  à s’enrichir sur le dos des  fidèles  qu’ils arrivent  à   bercer  avec des  paroles et prières bibliques choisies sur mesure.  Et  lorsque ceux-ci, par  miracle,  ont quelque satisfaction  face à  leurs angoisses et peines quotidiennes, ils ne s’empêchent  pas de « remercier Dieu» à travers ces pasteurs qui s’en mettent plein   les poches.  «Donnez beaucoup à Jésus et vous  en aurez davantage » vocifèrent – ils  tous les dimanches lorsque que le cérémonial des nombreuses quêtes au programme s’annonce.  Le fidèle,    pauvre  ou riche, soit-il,    a-t-il d’autre choix que de débourser ses   ressources dans  la caisse de  l’église au risque de subir la colère du « Sauveur » pour ingratitude ? Non, puis que le pasteur l’aura prévenu  des  risques  qu’ils courent en se montrant avare  vis-à-vis du Seigneur. « Plus vous en donnez, plus vous en aurez de la part du Tout Puissante ». Partenariat gagnant gagnant , comme  le disent  les hommes d’affaires.
 Dans les petites églises qui  peuplent   Cotonou,  l’intensité des prières  et autres activités bibliques cachent    mal l’appât  des  responsables ou propriétaires des lieux   pour les ressources financières  qui  y sont mobilisées grâce à des fidèles parfois plus généreux que le Dieu Tout puissant. C’est  cela la triste vérité.  Bénéficier des prières  et autres sacrements pour  sauver  sa vie, connaître le bonheur ou  combattre tout mal, quelque fut son origine,   se payent cher. Très cher même.

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Christian Tchanou.

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