Revendications des centrales syndicales

« Le dernier souci du gouvernement » dixit  les travailleurs

Les revendications des syndicats constituent le dernier souci du gouvernement, dénonce-t-on vertement dans le monde syndical.  Ils fustigent le fait que les négociations  ouvertes l’année dernière  soient restées vaines jusqu’à ce jour. 

Presque tous les travailleurs béninois sont aujourd’hui en colère contre le gouvernement de Boni Yayi. Ils ne cachent plus leur désarroi  face à la manière « désuète » avec laquelle  sont  traitées  leurs  différentes revendications.   C’est ainsi que pour manifester leur désapprobation, ils ont choisi de boycotter à la dernière édition,  la traditionnelle  cérémonie de transmission des cahiers  de doléances organisée chaque année à la  fête du 1er  mai qui leur est consacrée.   C’est un acte historique qui témoigne de l’ambiance peu conviviale, voire de va-t-en guerre qui règne désormais  entre les syndicats et le gouvernement.  Le risque est tout autant grand que cette ambiance s’envénime, car quatre jours après  cette fête, aucun signe  de  reconciliation ne se perçoit  du côté de l’exécutif,  contrairement aux attentes des uns et des autres.  La position ainsi adoptée par le gouvernement après le boycott de cette cérémonie  laisse penser qu’il   s’engage lui aussi dans une  guerre aux  multiples conséquences
 C’est  en tout cas  un indicateur  qui montre que  la crise pourrait perdurer au détriment de la fonction publique  et de plusieurs autres secteurs d’activité qui seraient fortement affectés. Selon  certains responsables syndicaux,  affichant  leur désolation, « le gouvernement de Boni Yayi n’a pas de considération pour les travailleurs.  Raison pour laquelle, il n’appellera certainement pas de si tôt les représentants des travailleurs à une table  de réconciliation ».  A titre de preuve, disent-ils, les négociations qui ont démarré sur les exigences des cahiers de doléance  déposés en 2007 n’ont pas encore été conclues jusqu’à présent. « On pouvait même dire que le gouvernement à un moment donné a abandonné ce dossier ». A ce sujet, il importe de faire savoir que le gouvernement du Bénin durant l’année écoulée n’a pas respecté la législation du travail en matière des négociations sociales dans notre pays.
 Des travailleurs   confient par ailleurs  que le régime en place n’a satisfait aucune de  leurs revendications dans les termes exigés par la réglementation du travail.  Ils n’auraient connu  plutôt que des accumulations des « légitimes » revendications.
 De nouvelles grèves plus « étendues » sont  annoncées par  presque tous les syndicats en guise de réponse au gouvernement.

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Marius Kpogue

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