Absence aux grands rendez-vous diplomatiques

En un peu plus de trois mois, les leaders des plus grandes et anciennes formations politiques du Bénin se sont illustrés par leur absence incomprise aux deux plus importants rendez-vous diplomatiques dont a été honoré en cette année 2008 leur pays. Nicéphore Dieudonné Soglo, Bruno Amoussou et Adrien Houngbédji respectivement leaders charismatiques des partis politiques Renaissance du Bénin (Rb), Parti social démocrate (Psd) et Parti du renouveau démocratique (Prd). Tous aussi vieux que l’expérience démocratique béninoise ils ont brillé mardi dernier par  leur absence à la cérémonie officielle d’ouverture du 10ième Sommet des Leaders et Chefs d’Etat de la Communauté des Etats sahelo-sahariens (Cen-sad) qui s’est déroulée dans la salle rouge du palais des congrès de Cotonou. Ces animateurs de la vie politique béninoise viennent ainsi de signer leur seconde absence remarquée en cette année 2008 aux importants rendez-vous diplomatiques après la visite pourtant « inédite » en février dernier du président des Etats-Unis d’Amérique, Georges W. Bush à l’aéroport international de Cotonou. Deux choses gênent dans ces absences. D’abord ces hommes politiques qui ont tous occupé de hautes fonctions dans la République, continuent d’animer la vie de certains institutions et organes importants de l’Etat et devraient à ce titre avoir l’obligation ne serait-ce que morale d’honorer ces importantes occasions. Comment comprendre par exemple qu’en tant que maire de la Ville de Cotonou, la ville qui a accueilli les travaux du 10ième Sommet de la Cen-Sad et ayant été associé aux activités d’embellissement de la ville en prélude au sommet, l’ancien président Nicéphore Soglo arrive à s’absenter ? Les deux autres leaders sont tous membres du parlement et devraient à ce titre honorer également ces rendez-vous pour y représenter les populations qui les ont élus. Enfin, il est aujourd’hui difficile voire  impossible à un simple citoyen d’expliquer ces absences car ni ces leaders et leur parti ni le gouvernement à qui incombe la responsabilité de les inviter et d’organiser leur présence n’en donnent les raisons au peuple.
Ludovic D. Guédénon