Crise alimentaire

/food/ogm.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » />Une porte ouverte pour l’introduction des Ogm ?
L’introduction des Ogm dans l’agriculture est depuis peu évoquée, comme une solution alternative face à la crise alimentaire qui sévit dans plusieurs pays du monde. D’autres voix contraires dénoncent plutôt cette option en rappelant  les dangers courus.

Ce mardi  se tiendra  à Cotonou,  une conférence publique initiée par le Réseau  Jinukun. Il y sera débattu une fois encore, la question cruciale des Organismes génétiquement modifiés (Ogm). Une question vient  à point nommé en ces moments  de  crise alimentaire. Le thème prévu est d’ailleurs saisissant   : «La crise  alimentaire  actuelle doit-elle  être une  porte ouverte  pour l’introduction  des Ogm dans l’agriculture et l’alimentation au Bénin et en Afrique ».  Une   interpellation  à tous les décideurs  et  scientifiques  du monde qui s’échinent depuis peu à identifier des solutions adéquates face à cette crise. En organisant  cette rencontre d’échanges  débat, le Réseau Jinukun revient ainsi sur un vif débat. qui a cours  depuis quelques années  dans le monde entier  et qui semble  aujourd’hui  désorienté  à la faveur de cette crise alimentaire.
 Les partisans de l’introduction des Ogm dans l’agriculture  et l’alimentation  africaines, y trouveront  certainement à dire. L’occasion leur est offerte  pour  faire prévaloir des arguments, selon lesquels, « les Ogm  garantissent  une agriculture prospère  et une alimentation massive pour tout pays qui s’en accapare». Les conséquences ne sont pas moins expansives, réplique bien souvent le camp adverse.  Ici, on  s’interroge sur  les conséquences à long terme de cette transformation génétique qui « se  fait au dessus de toutes les lois universelles ». Il y est surtout dénoncé une certaine forme de «privation du vivant», qui s’opère  à travers les Ogm. Autrement, l’homme  d’aujourd’hui  est nourri par des  ambitions  si démesurées, qu’il  n’hésite plus  à introduire  un gène animal dans un corps végétal, et vis-versa.
 Au demeurant, les principes de transgenèse et les méthodes d’obtention des Ogm, les enjeux aux plans mondial et régional, les avantages et les inconvénients ainsi que les mesures pour face aux risques,  sont  des  préoccupations qui laissent encore sceptiques certaines personnes sur l’opportunité d’adopter  ces gènes, quelle qu’en soit  la situation. Il va s’en dire   donc que la question  des Ogm  demeure   critique et ne devrait pas conduire à des décisions précipitées  sur  son appropriation. En tout cas, le débat reste ouvert.
Le Bénin  qui vient de renouveler pour la seconde fois, son moratoire de cinq ans affiche  apparemment  la même prudence.  Reste à savoir si les autorités locales, comme celles d’autres pays africains,  ne finiront  pas succomber  aux desiderata  des producteurs et potentiels   défenseurs des Ogm, face à   une  crise alimentaire  qui persiste de jour en jour.Christian Tchanou.

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