Les enseignants, aussi doivent pousser un ouf de soulagement, comme Raouf Affagnon et son organisation syndicale qui ont tiré la sonnette d’alarme, récemment, sur les graves risques que comporte l’ancienne date. En effet, la Coordination nationale des enseignants pour les travaux du Baccalauréat (Conetra-Bac) se dit viscéralement contre l’idée de mettre en application de si tôt la directive de l’Uemoa qui fixe le démarrage de cet examen dans tous ses pays membres dès mi-juin de chaque année. Et c’est cette directive qui semble motiver le gouvernement dans son premier choix, sans avoir «préparé le terrain». L’enseignant Raouf Affagnon avait alors confié son amertume à notre journal, en ces termes : « la chose la plus grave qui est arrivée est que le gouvernement de Boni Yayi s’est précipité pour fixer la date de l’organisation du Bac 2008 dès le 18 juin prochain, pour ainsi, dit-on, se conformer à la directive de l’Uemoa qui a instruit ses pays membres à organiser à l’avenir cet examen dans cette période, afin d’éviter, entre autres, les inscriptions multiples des candidats à divers baccalauréats de la sous-région. Mais rien ne devrait amener le gouvernement à se précipiter sur cette décision , car l’Uemoa a fixé au 31 décembre 2008, la date buttoir pour les dispositions législatives et règlementaires que chaque pays membre est tenu de prendre avant sa mise en œuvre. L’intention rapide du gouvernement béninois d’appliquer cette décision est donc incompréhensible, car elle aura beaucoup d’effets négatifs sur le Bac 2008, si elle est appliquée, étant donné que les programmes scolaires ne seront pas achevés à cette date dans la plupart des collèges et lycées publics ».
Christian Tchanou