Festival «ciné droit libre»

/food/iculture.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » » border= »0″ style= »float: right; » />Le cinéma au service des droits humains et de la liberté de la presse

«Nous voulons farouchement militer pour le respect des droits humains, qui hélas ont été largement bafoués durant ces cinq dernières années.» Ceci est un nouvel engagement qu’ont pris nombres d’acteurs culturels notamment du cinéma africain. Il s’agit de Yacouba Sangare, Président de Ciné Connexion Rci et de Luc Damiba, Président de Semfilms Burkina.

Et pour atteindre cet objectif, ils ont compris que le cinéma est l’un des moyens les mieux indiqués. Mais, pas n’importe lequel, un cinéma engagé et foncièrement militant pour le respect des droits humains. C’est dans ce sens qu’ils ont initié le festival «ciné droit libre» dont la première édition aura lieu du 10 au 13 juillet 2008 dans la capitale ivoirienne sous le thème « Médias, Elections et paix en Côte d’Ivoire ». Coorganisé par Cine connexion de la République de Côte-D’Ivoire et Semfilms du Burkina Faso, «ciné droit libre» servira de rallumer aussi la flamme du 7ème art et participer à la redynamisation de cet art en terre ivoirienne. «Car, l’activité de diffusion et de production du film en Côte d’Ivoire est aujourd’hui exsangue. Elle connaît une léthargie sans précédent. Sur le terrain, il n’existe pas véritablement d’événements qui promeuvent le 7ème art. » Affirment t-ils.  De plus, à en croire les initiateurs de ce festival, les salles de cinéma ivoiriennes ont fermé pour la plupart leurs portes, se muant pour la majorité en des églises et pour quelques-unes en magasins de riz. Les maisons de productions de films sont également inexistantes. Le cinéma est à l’agonie en Côte d’Ivoire. Donc, les films en général et en particulier ceux ayant trait aux droits de l’homme n’ont plus d’espace de diffusion. Les quelques rares salles qui tiennent encore meublent leur programmation de productions hollywoodiennes ou bollywoodiennes. Quant aux films des droits de l’homme, c’est l’omerta. Aucune promotion, aucune diffusion. Pour cela le festival s’est fixé comme objectif de donner une plateforme aux cinéastes et journalistes du monde entier dont les œuvres (des films portant sur les droits humains et la liberté de la presse) sont censurées ou ont eu des difficultés de diffusion. Une série de films sera sélectionnée à travers le monde pour être programmée à cette occasion. Un intérêt particulier sera porté sur l’Afrique. L’Afrique est en effet, un des continents où les droits de l’homme sont le plus souvent violés, où des gens, dans l’anonymat, souffrent et meurent dans le silence de l’inaction des autres. Ciné Droit Libre ambitionne d’inciter à l’action tous les acteurs politiques, professionnels des médias et des droits humains, citoyens victimes, bourreaux etc. Ciné Droit Libre veut relever le défi du cinéma militant. Pendant quatre soirées successives, dans des lieux assez bien connus, des films  engagés pour la cause des droits de l’homme et de la liberté d’expression seront projetés en présence d’un réalisateur, d’un journaliste ou d’un militant des droits de l’homme, invités à l’occasion, pour débattre avec les cinéphiles.

Blaise Ahouansè

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