Yvonne Kidjo, Boniface Makponsè, Euphrème Quenum, Alougbine Dine, Lazare Houétin, Tola Koukoui, Jean Pliya. A ces sept hommes et femmes du théâtre béninois, grand a été l’honneur rendu samedi 28 juin dernier au théâtre de verdure du Centre culturel français de Cotonou devant nombre de personnalités de la culture béninoise et africaine dont le ministre de la culture, de l’artisanat et du tourisme Soumanou Toléba, le directeur du palais de la culture d’Abidjan, Sidiki Bakaba, Guy Midiohouan.
C’était à l’occasion d’une grande soirée de gala organisée par l’école du patrimoine africain (Epa) de Porto-novo dirigé par Alain Godonou. Une soirée qui a servi pour l’édition inaugurale des Gongs.
En effet, ces acteurs du théâtre béninois, dramaturges, comédiens, metteurs en scène ou journalistes, sont ceux-là que l’Epa a distingués à travers cette initiative qui vient du directeur de la maison. L’initiative est dédiée aux passeurs dans le domaine de la culture et de l’art. Il s’agit des personnalités qui, non seulement ont de la passion et des capacités artistiques mais ont su également les transmettre pour qu’elles ne s’éteignent. Et pour la première édition, l’Epa a choisi comme champ d’action le domaine du théâtre. Elle s’est donc consacrée à la sélection des passeurs du théâtre béninois. Le Ccf étant aussi un lieu où beaucoup de gens ont attrapé le virus de l’art de la scène, elle a aussi été ajouté aux sept passeurs émérites.
L’initiative est basée sur la convention de 2003 de l’Unesco relative à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Cette convention recommande la découverte et l’accompagnement des personnes ou institutions qui sont détentrices de savoir et de savoir faire culturels ou artistiques remarquables. Pour ce, outre les médailles, l’Epa a mis en place un programme d’accompagnement de ses distingués afin de renforcer leurs moyens financiers, entre autres. Et ce, pour qu’ils puissent conduire l’oeuvre entreprise depuis.
Il est à signaler que la cérémonie a démarré par un hommage spécial à l’homme de lettre, le chantre de la négritude, feu aimé Cézair à travers la lecture de quelques unes de ses écrits par la troupe Kaidara de Tola Koukoui. Il y avait également des témoignages de ce grand homme faits par le professeur Paulin Hountondji.
Blaise Ahouansè