Le ministre de l’Industrie et du commerce, Grégoire Akofodji, a démarré samedi dernier à Parakou sa tournée dans le cadre de la sensibilisation contre la cherté de la vie. Sa première rencontre avec les contrôleurs de prix des départements du Borgou et de la Donga lui a permis de découvrir les difficultés rencontrées sur le terrain dans la mise en application des décisions du gouvernement.
Les contrôleurs des prix des départements du Borgou et de la Donga et le ministre de l’Industrie et du commerce, Grégoire Akofodji, ont tenu ce week-end une séance de travail à l’annexe de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib) de Parakou. L’objectif de cette rencontre est de faire l’évaluation des difficultés et les attentes, afin que ce département ministériel puisse recevoir des propositions pour améliorer le rendement sur le terrain en vue d’une bonne organisation du contrôle des prix. Ceci a libéré les esprits qui, apparemment, avaient du mal à dire certaines vérités aux autorités présentes sur les lieux. Ainsi, la plupart des intervenants ont montré sans retenue les peines qu’ils rencontrent dans leur mission. A en croire les déclarations des contrôleurs, le problème de la pénurie du ciment continue d’être une véritable équation à résoudre dans le Borgou et la Donga. A Tchaourou, N’Dali, Bembèrèkè, Kandi et autres localités du nord du pays, le prix du ciment est au-delà des 80000f Cfa la tonne, comme fixé par le gouvernement. Pourquoi une telle situation, alors que des dispositions étaient néanmoins prises pour combattre ce phénomène? Il s’est révélé que ce produit est difficilement convoyé de Cotonou pour approvisionner les régions du septentrion. «La pénurie du ciment s’observe à Nikki. On n’en trouve pas. C’est une seule fois que le camion est arrivé à Nikki», a fait savoir un contrôleur de prix. Le même scénario s’observe partout dans le nord entraînant sa cherté chez les populations. Selon les déclarations des uns et des autres, les tracasseries douanières caractérisées par la perception des faux frais sont aussi à la base de l’augmentation galopante des prix du ciment, comme ceux des autres produits. Le ministre de l’Industrie et du commerce, Grégoire Akofodji, a pris des mesures pour résoudre les problèmes posés par les contrôleurs. Selon ses propos, il va falloir que la direction générale du commerce intérieur de son ministère prenne des dispositions pour corriger le tir en informant les annexes des chargements de ciment en direction du nord. Il a aussi annoncé la création des boutiques témoins du gouvernement pour favoriser une saine concurrence sur le terrain. Sa tournée se poursuit dans d’autres contrées du septentrion.
Jules Yaovi MAOUSSI (envoyé spécial)