Politique nationale

/food/fcbe.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » />Les Fcbe dans la léthargie

Le mal dont souffrent les partis politiques au Bénin est la non animation de la vie politique. Ils se font connaître seulement en période électorale. Comme on soutient que le pays est à l’ère du changement, l’opinion publique pensait que les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) allaient faire la différence. En quelques mois, les yayistes ont montré qu’ils n’ont rien à apporter de nouveau à l’échiquier politique national.

Comme toutes les autres formations politiques, les militants de l’équipe au pouvoir accordent plus d’importance aux intrigues politiciennes. Ce qui fait qu’aujourd’hui, les sujets touchant la vie et le développement des citoyens béninois leur échappent. Comme tout le monde le sait, le problème de la cherté de la vie est devenu une véritable préoccupation pour le gouvernement du président Boni Yayi. Qui a vu une fois les Fcbe organiser une simple journée de réflexion ou un atelier pour débattre du sujet et proposer des solutions à l’Etat béninois ? Personne. C’est dire qu’en dehors du moment des élections, ce regroupement politique n’apporte plus grand’chose au chef de l’Etat ou bien certains en profitent pour se faire juste une place au soleil. En dehors de la cherté de la vie qui est devenue un os dans la gorge du gouvernement, il y a beaucoup de problèmes de grande préoccupation qui échappent aux partisans du pouvoir en place. Les questions des nouveaux programmes d’études dans le système éducatif national, les réformes administratives, la gouvernance, la corruption à l’ère du changement, l’insécurité et autres qui touchent la vie des Béninois ne constituent pas les centres d’intérêts des réflexions des Forces cauris pour un Bénin émergent. Au regard de tout cela, les Fcbe devraient changer de stratégie pour accompagner le gouvernement dans ses œuvres par l’animation de la vie politique.

Conséquences

C’est dire que le Bénin, après de 18 ans de démocratie, n’a pas encore de véritables formations politiques. Pourquoi ? Au lendemain de la conférence des forces vives de la nation en février 1990, les premiers partis ont semblé faire la différence. C’est pourquoi à la première législature, il y avait eu de bons députés. Pour la plupart, ils étaient des hommes de carrure. Les débats à l’Assemblée nationale étaient de qualité. Aux législatives de 1995, l’argent est devenu le maître de la politique caractérisée par une forte corruption électorale. Depuis, les hommes d’affaires ont pris d’assaut le champ politique. De nos jours, pour être positionné sur une liste, en tout cas sur celle des grands partis, on tient compte de la puissance financière du militant, et non de ses qualités intellectuelles, car on a besoin de ses ressources pour financer la campagne. Ceci veut dire que la politique est devenue le domaine des affaires. Comme l’homme d’affaires ne s’intéresse qu’à ce qui lui profite, les questions d’intérêt national ne le préoccupe guère. C’est certainement la raison pour laquelle certains dits hommes politiques montent au créneau quand leurs intérêts sont menacés. Les Fcbe comme les autres partis en connaissent beaucoup. Lentement et sûrement, on évolue la démocratie des riches.  Ainsi va la politique au Bénin.

Jules Yaovi MAOUSSI

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