«Père je suis revenu en ta maison, comme l’enfant prodigue, avec le retour des hirondelles après des lunes d’extraversion». Louis-Mesmin Glèlè campe le décor de son poème: «Symboles et Cymbales», un ouvrage de soixante dix (70) pages qui interpelle la conscience des africains et qui met en exergue les actions et responsabilités du continent noir face au défi de la mondialisation. Un «poème ruban» qui décrypte la situation actuelle de l’Afrique à travers une caricature des faits socio politiques et culturels. L’auteur déplore l’abandon des valeurs culturelles africaines. Il pense aux travers des lignes de ses poèmes «que les traditions africaines doivent être codifiées et modernisées, en vue d’une utilisation positive».
Cette vision panafricaniste est partagée par Séverin Akando, de regrettée mémoire, qui, lors du lancement du livre en novembre 2005 s’écriait: «J’attendais les œuvres du genre pour que des enfants qui n’ont pas connu des réalités du village puissent être servi…» Séverin Akando est, par ailleurs, le préfacier de l’ouvrage.
Symboles et Cymbales, le poème de cet enseignant de lettres modernes, né à Abomey le 25 août 1960, est lauréat du premier prix de poésie au Festival national des Arts et de la Culture (Fesnac), édition 2002. Co-fondateur d’établissement secondaire et du scripturaire «la plume féconde», Louis-Mesmin Glèlè a reçu déjà en 1990, le prix Caec à Dakar au Sénégal avec «Oraison Bombardée», poèmes. En 1995, il est lauréat du deuxième prix du concours Regards croisés sur le Bénin avec son poème «Je veux mourir debout». Fortuné Sossa
Extrait
«Inventer une vêtue qui soit tienne.
Faire entrer dans la «redoute» de ton peuple.
Les Agbadas et les ganlins et les tchaounkas.
Pour dire tes origines. En couleurs tropicales.
Développer tes boules d’Akassa.
Et les expédier en Pasta di Akassa.
En échange du macaroni d’Italie…»