Sèmè-Podji

/food/semekpdji.png » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » />Le sable marin toujours exploité
(Malgré l’interdiction gouvernementale)

En dépit de l’interdiction du gouvernement, le sable marin est toujours exploité dans la commune de Sèmé-podji, avec la complicité tacite des populations et des autorités locales qui y perçoivent des taxes. 

Dans la commune de Sèmé-podji, le sable marin continue d’être exploité. Les nombreux délais annoncés par le gouvernement pour arrêter cette exploitation favorisant l’érosion côtière  sont restés sans suite favorable. Le chef de l’Etat et le ministre de l’environnement avaient pourtant promis de mettre un terme à l’utilisation du sable marin au plus tard fin février 2007. Force est de constater  que dans la commune de Sèmè-Podji,  des dizaines  de camions chargent chaque jour d’énormes quantités. Cependant,  des sensibilisations avaient été organisées dans les localités concernées pour préparer les uns et les autres à l’interdiction de son exploitation. Des semaines et mois sont passés, le chef de l’Etat n’est plus jamais revenu sur le sujet et l’exploitation de la côte se poursuit de plus bel. Du lundi à vendredi, ce sont des centaines de camions qui sont  chargés au vu et su des autorités politico-administratives. Face à une pareille anomalie, des questions s’imposent.
Le mutisme inquiétant des autorités
Pourquoi l’Etat n’arrive-t-il pas à mettre un terme à ce phénomène, alors que l’érosion côtière avance et crée d’énormes dégâts dans la localité? Comment faut-il comprendre la persistance de ce trafic, alors que le gouvernement, non seulement a pris des actes pour l’interdire, mais aussi a répertorié de nouveau  sites d’exploitation du sable  fluvial ?   Pendant ce temps, les responsables et autres cadres qui devraient pouvoir fournir les éléments d’explication se taisent et ne sont jamais disponibles pour répondre aux questions. A ce propos, toutes les tentatives pour rencontrer le directeur de l’environnement du ministère en charge de ce secteur sont restées vaines.  Soit il n’est pas au bureau, soit il est occupé, indique-t-on au secrétariat dudit ministère. Est-ce une stratégie pour cacher la vérité au peuple ?
Dans cette affaire, autant on ne comprend pas la complicité des autorités locales, autant on a de la peine à admettre le mutisme du gouvernement dont le ministère en charge de ce domaine n’est pas censé ignorer l’existence de cette activité. La situation est d’autant plus choquante que le même gouvernement recherche du financement pour les travaux en vue de la sécurisation de nos côtes. Pas plus tard qu’il y a quelques jours, un accord de prêt a été signé à cet effet entre le Bénin  et le Koweit.
En réalité, on est en présence d’un véritable paradoxe. Voilà un Etat qui devant la gravité de l’érosion côtière, décide de mettre un terme à l’exploitation du sable marin. Pour répondre aux demandes en sable des populations il les oriente vers le sable fluvial dont plusieurs sites sont mis en service. Pendant ce temps, une certaine population, en violation de l’interdiction gouvernementale, continue d’exploiter ce sable, au moment où le gouvernement reçoit du financement pour réparer les dégâts causés par cette activité.
Toujours est-il que le gouvernement avait déjà habitué les Béninois aux effets d’annonce sans suite. Pour s’en convaincre, il faut noter que les promesses de démarrage du bitumage de la route Dangbo-Adjohoun et autres sont restés lettres mortes.

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Jules Yaovi MAOUSSI

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