Tentatives d’enlèvement de conseillers

Les Fcbe veulent contrôler Abomey-Calavi par la force
Les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) optent pour des méthodes peu orthodoxes pour contrôler la mairie d’Abomey-Calavi. Des tentatives d’enlèvement de conseillers sont leur nouvelle trouvaille. L’histoire se répète malheureusement pour les Soglo.

« Tous les moyens sont bons ». C’est decette méthode machiavélique que les Forces Cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) veulent user pour contrôler la mairie d’Abomey-Calavi. Ils entendent jouer le tout pour le tout pour damer le pion à la Renaissance du Bénin (Rb) de Nicéphore Soglo qui est à un doigt de son sacre. Pour ce faire, les cauris ont opté pour les enlèvements tous azimuts de conseillers pour avoir une majorité confortable, afin d’atteindre leur objectif. Ils ont failli emporter un conseiller de la Rb et un autre de l’Alliance « Le Réveil », alors qu’un élément du G13 est séquestré à Parakou. Toutes ces manœuvres politiciennes ont pour objectif de mettre la main sur la commune la plus peuplée du Bénin et pleine de ressources. D’ailleurs, le porte-parole du parti des Soglo, Epiphane Quenum, a même donné hier une conférence de presse à son siège à Cotonou pour crier au scandale. Il a même expliqué comment le pouvoir en place fait des pieds et des mains pour réussir son coup contre la Renaissance du Bénin et ses alliés. A en croire ses propos, le préfet des départements de l’Atlantique-Littoral avait convoqué le conseil communal d’Abomey-Calavi pour ce jour. Après, il renvoie la séance pour vendredi prochain sans aucun acte officiel. Est-ce vrai ce report ? N’est-ce pas une stratégie pour dribler les Soglo ? C’est dire qu’il y a des incertitudes sur le jour de l’élection du maire d’Abomey-Calavi.

Répétition de l’histoire
On se rappelle qu’il y a un peu plus de cinq ans, la Rb a été exactement victime de ces manœuvres politiciennes. Avec 12 conseillers à l’époque, elle cherchait un pour faire la différence. C’est ainsi que l’élu communal du Prd, feu Echiko, a été enlevé, avant d’abandonner les Soglo au profit de son parti. Ceci avait permis à Liamidi Houénou de Dravo de devenir maire de la localité. Aujourd’hui, c’est le tour des yayistes de rééditer le même coup contre les renaissants. A ce niveau, il est certain que le gouvernement mettra tout en oeuvre pour gagner, surtout que cette commune est très stratégique pour la victoire en 2011. D’une manière ou d’une autre, une question de moralité se pose. Pour certains, c’est de bonne guerre, car le jeu politique est ainsi fait. Mais en réalité, c’est grave ce qui se passe aujourd’hui, surtout quand cela vient des yayistes. Les partisans d’un chef d’Etat qui a marché contre la corruption peuvent-ils se comporter de la sorte ? Le changement normal exige des méthodes justes pour réussir. C’est la preuve que la lutte contre la corruption qu’on chante sur tous les toits à l’ère du président Boni Yayi n’est qu’un pur slogan. Les tractations étant toujours en cours, beaucoup de choses peuvent encore se passer.

Jules Yaovi MAOUSSI

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