Boycott de la rentrée scolaire 2008-2009

/food/azoua.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » /> Gaston Azoua persiste et signe (Si le gouvernement n’arrête pas les Npe)
Une foule en liesse des militants de la confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) a manifesté hier sur les grands axes de la ville de Cotonou exigeant l’arrêt des Nouveaux Programmes d’Etudes (NPE) et l’instruction de tous et de chacun dans sa langue maternelle.

Les manifestants se sont ébranlés de la Bourse du travail,  brandissant des pancartes et des banderoles  sur lesquelles on pouvait lire des expressions traduisant leurs revendications. La marche  a chuté au ministère des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle. Gaston Azoua  secrétaire   général de la Cstb est le premier à prendre la parole.  « Aucun des  pays développés au au monde ne s’est développé avec la langue d’autrui. Si quelqu’un en connaît un seul il n’a qu’à le dire » a-t-il matelé. « L’approche  par compétence ne s’enseigne que dans sa langue maternelle » a-t-il poursuivi.  « Tous les universitaires et autres cadres des ministères qui s’accrochent  au Npe le défendent pour l’argent qu’ils gagnent dans sa mise en œuvre» a fait remarquer le   secrétaire   général confédéral.
La motion de protestation des participants à  la marche lue par le sous secrétaire  confédéral Paul Essè Iko  a souligné que «C’est de façon délibérée que le gouvernement de Yayi Boni refuse de se plier à nos exigences à savoir l’arrêt des Nouveaux Programmes d’Etudes (Npe) et l’instruction de tous et de chacun dans sa langue maternelle »
  La motion condamne les «fuites en avant du gouvernement qui à partir de deux langues en vient à trois, puis à neuf puis à vingt neuf sans supprimer les Npe». Elle rejette les Nouveaux programmes d’études pour cause d’aliénation et d’arriération  de notre pays. Elle exige  par conséquent le boycot de la rentrée scolaire prochaine si le gouvernement ne suspend pas les Npe.  Le secrétaire  général du ministère a reçu la motion de protestation puis a promu la transmettre à l’autorité.
Marius Kpoguè

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Extrait de la motion de protestation
– Considérant que la CSTB à la suite de l’INIREI a proposé un chronogramme précis et harmonieux pour l’instruction de chacun dans sa langue maternelle avec les NPE supprimés,
chrono gramme dont les articulations sont les suivantes:
1. Arrêt des Nouveaux Programmes d’Etudes;
2. Période transitoire de deux ans au cours de laquelle il y aura
a) la mise en œuvre du programme intermédiaire;
b) instruction des adultes dans leurs langues maternelles pour permettre que ceux-ci aident leurs enfants à la maison;
c) élaboration de curricula et formation des formateurs dans le cadre de l’instruction de nos enfants dans leurs langues maternelles pendant deux ans ;
3. mise en œuvre après cette période transitoire de l’instruction des enfants dans leurs langues maternelles;
4. introduction à partir du CE2 des langues étrangères dans le système éducatif.
– Considérant enfin le ras-le-bol du peuple face à l’entêtement du Gouvernement à lui imposer les Nouveaux Programmes pro impérialistes abêtissants et aliénants.
– Les participants à la marche de protestation de ce jour 11 septembre 2008 :
1. Dénoncent l’entêtement criminel du gouvernement de Y A YI Boni à maintenir les NPE pour abêtir la jeunesse de notre pays afm de perpétuer l’assujettissement de son peuple à
la domination des impérialistes notamment français.
2. Condamnent l’attitude du gouvernement qui consiste à tromper le peuple en proclamant des résultats factices.
3. Condamnent les fuites en avant du gouvernement qui, à partir de deux langues, en vient à trois, à neuf, puis à vingt neuf et maintenant à trente trois sans supprimer les NPE.
4. Rejettent sans appelles Nouveaux programmes d’Etudes (NPE) pour cause d’aliénation et d’arriération de notre pays.
5. Exigent l’arrêt immédiat de ces Nouveaux Programmes d’Etudes (NPE) avant la prochaine rentrée scolaire pour aider à l’émancipation du peuple.
6. Mettent en garde le gouvernement et ses défenseurs contre toute résistance à cette exigence populaire.
En conséquence décident du boycott de la rentrée et d’une grève générale à compter de cette rentrée scolaire si les NPE ne sont pas supprimés.
Rendent le gouvernement responsable des déconvenues qui adviendraient du fait de son entêtement à poursuivre les NPE.

Cotonou, le 11 septembre 2008
 Les participants à la marche

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