Ce jeudi 25 avril au Palais des Congrès de Cotonou, l’Aumônerie des Cadres et Personnalités politiques, sous la supervision de la Conférence Épiscopale du Bénin a organisé un colloque sur la loi électorale votée par les députés et promulguée par le président Patrice Talon le mardi 19 mars dernier. Cette initiative de l’Église catholique du Bénin qui a connu une forte participation de l’opposition, des têtes couronnées et des fidèles catholiques n’est pas véritablement appréciée par le Porte-parole du gouvernement. Sur le plateau de la chaîne de télévision du service public du Bénin, Léandre Houngbédji a exposé ses griefs contre ce colloque.
La rencontre scientifique organisée ce jeudi par l’Église catholique du Bénin sur le récent code électoral avait pour thème : « la modification du Code électoral au Bénin de 1990 à aujourd’hui : le Code électoral, le vivre-ensemble et la participation de tous à la construction de la Nation. Contribution de l’Église à la paix sociale pour des élections véritablement démocratiques en 2026 ». Selon les organisateurs, l’objectif principal visé est de contribuer à faire prendre conscience que le primat de vivre-ensemble, de la paix et de la participation de tous, à chance égale, à la vie sociopolitique et économique est l’âme de toutes lois, mesures et actions de développement national et par conséquent du Code électoral.
Mais, tout ceci ne semble pas du goût du Porte-parole du gouvernement qui a exposé ses griefs contre la démarche du clergé catholique. Wilfried Léandre Houngbédji a commencé son propos par faire remarquer qu’avant le vote de la loi, le clergé catholique ainsi que certaines organisations de la Société civile ont fait une dénonciation a priori pour alerter sur le caractère exclusif de la loi. « Depuis, chacun a pu voir que le Code qui a été voté n’a pas cette vocation. Mais, nous n’avons pas entendu le clergé revenir dire : On s’était trompé », a-t-il noté dans un premier temps. Il a rappelé qu’après le vote du Code, une formation politique qu’il n’a pas voulu nommer s’est rapprochée du clergé.
Mais à son tour, l’Église catholique, selon lui, n’a pas mené une démarche vers le camp opposé pour avoir son son de cloche avant de convoquer ce colloque. « L’arbitre neutre, le médiateur aurait exactement fait ça », a-t-il poursuivi. « Pour le colloque, j’aurais aimé voir le clergé solliciter de l’Assemblée nationale, le président de la Commission des Lois pour exposer à cette occasion les tenants et aboutissants de la loi. Après, les députés de toute obédience pourraient faire le débat », exprime-t-il également. Il n’a pas manqué de reconnaître qu’il a été à titre personnel invité. Mais, il estime que la démarche est critiquable d’autant qu’elle vient du clergé catholique. Rappelons qu’avant ce colloque organisé par l’Église catholique, plusieurs personnalités ont dénoncé des dispositions de la loi.
Laisser un commentaire