Malgré les menaces de boycott

Les parents d’élèves préparent activement la rentrée scolaire
Presque tous les hangars, étalages, magasins, boutiques et autres points de vente de fournitures scolaires drainent  du monde depuis peu. Ils sont nombreux  les clients qui les prennent d’assaut dans la ville de Cotonou pour aller s’approvisionner  en cette veille de la rentrée scolaire 2008-2009. Visiblement, ils ne semblent pas trop s’inquiéter des menaces persistantes de boycott   que profèrent des syndicats d’enseignements.  La polémique sur la date exacte  du démarrage des cours  ne les effraie pas non plus, lorsqu’on voit  l’enthousiasme qui les anime en ce moment. Officiellement, c’est le 06 octobre qui est retenu. Mais des syndicats forcent déjà à la reporter au 13 ou au 22 octobre 2008, au prétexte que rien n’est encore prêt, côté académique.
 Hier,  la Confédération syndicale des  travailleurs du Bénin ( Cstb) était pourtant de nouveau dans les rues pour agiter la même menace de boycott au cas où le gouvernement ne mettrait pas fin aux Nouveaux programmes d’études dès cette rentrée. « Pas de rentrée scolaire avec  les Npe » ont vociféré les militants de la Cstb à travers la ville de Cotonou avant de chuter au ministère de  l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales. Ils  exigent  aussi  la non introduction des langues  nationales  dans l’enseignement dès  cette rentrée, comme l’a annoncé le gouvernement de Boni Yayi. Autant  de faits qui devraient  émousser les ardeurs des parents d’élèves dans leurs préparations habituelles des veilles de rentrée scolaire ; mais c’est le contraire qu’on remarque. Est-ce-à dire qu’ils  minimisent  les  menaces des syndicalistes, et croient  plutôt à la détermination du gouvernement à effectuer ladite rentrée à la date fixée ? Si ce n’est pas cela, ça y ressemble.

Constantin Djokpé ( Stag)

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