/food/assembleenationale.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » » » /> Les députés rejettent le collectif budgétaire 2008
C’est par 42 voix contre, 40 pour et 1 abstention que les députés ont rejeté le projet de loi de finances rectificative gestion 2008 introduit sur la table du président de l’Assemblée nationale par le chef de l’Etat.
Un vote qui constitue un nouveau camouflet des députés de l’opposition parlementaire au chef de l’Etat Boni Yayi. Les députés de l’opposition parlementaire constitués des << G>> viennent de dicter une nouvelle fois leur loi à la minorité parlementaire constituée pour la plupart des députés de Fcbe dans le cadre de l’étude du projet de loi de finances rectificative gestion 2008.Un dossier en souffrance depuis plusieurs jours sur la table des députés. En effet, prévu pour être étudié à 10 heures à l’Assemblée nationale, l’examen du rapport de la commission des finances sur le projet de loi de finances rectificative gestion 2008 n’a pu être examiné qu’à partir de 19 heures. Durant toute la matinée, ce sont des tractations et des conciliabules à ne pas finir. Mais, ce projet de loi de finances rectificative gestion 2008 a beaucoup souffert avant d’être rejeté par les députés.
En effet, après lecture du rapport général par le rapporteur de la commission des finances, les débats ont été très houleux hier au sein de l’hémicycle. La plupart des députés, surtout ceux de l’opposition parlementaire ont eu la dent dure contre la gestion que fait le gouvernement de Boni Yayi des fonds de l’Etat, en l’occurrence les fonds de l’escorte de véhicules d’occasion, les fonds de la micro finance, les fonds d’organisation de la Cen-Sad et ceux de la fête du 1er août à Parakou. D’autres députés ont soulevé des inquiétudes plus pertinentes telles que le faible taux d’exécution du budget, trop de dépenses extra budgétaires. Dans son intervention, le député Rachidi Gbadamassi a dénoncé l’excès des dépenses extra budgétaires. Selon lui, 159 milliards de dépenses extra budgétaires ont été enregistrées en 2007 et 141 milliards fcfa en 2008, aussi 3 milliards fcfa ont été engloutis dans l’organisation de la fête du 1er août à Parakou. << gouverner c’est prévoir>> dira l’honorable Ismael Tidjani Serpos du Prd car selon lui, la capacité à prévoir du gouvernement Yayi pose d’énormes problèmes. Il n’a pas manqué de critiquer la gestion faite des fonds de l’escorte de véhicules d’occasion. Après avoir dénoncé longuement ces gâchis, le député Prd dira, plus menaçant que ceux qui en seront reconnus les auteurs seront traduits un jour devant la Haute Cour de Justice(Hcj). Pour Désiré Vodounon, les chiffres évoqués sont contradictoires et il a voulu savoir comment les dépenses ont été effectuées dans le cadre de la Cen-Sad. Quant au député Fcbe Benoit Dègla, le taux d’exécution du budget est faible. D’autres députés ont soulevé de diverses inquiétudes dans le projet de loi de finances rectificative gestion 2008. Prenant la parole, le président de la commission des finances Grégoire Laourou apportera plus d’éclaircissements aux préoccupations des députés.
La gratuité de l’inscription des étudiants non boursiers, l’intervention plus tôt, du collectif budgétaire et autre, ont été abordés par Grégoire Laourou.
Les explications du gouvernement
Le ministre Irené Koukpaki donnera plus de clarifications aux députés. Selon ses propos, depuis 2007 le gouvernement a fait tout son possible pour stabiliser le cadre macro économique. Selon lui, la croissance en 2008 est passée 3 à 5%. Les besoins en infrastructures étant une réalité au Bénin, Koukpaki dira que le gouvernement a entrepris des investissements dans plusieurs domaines dont celui du transport. Il a reconnu le faible taux d’exécution du budget au 30 juin 2008, mais il a précisé que ce taux est passé déjà à 60% en septembre 2008. Il sera appuyé dans ses propos par le ministre des finances Soulé Mana Lawani qui a donné plus d’explications par rapport aux fonds de l’escorte. Selon le ministre des Finances, avant mai 2006 l’Etat gagnait de maigres montants de Tva, car par an l’Etat gagnait moins d’un milliard fcfa. Au 30 septembre 2007, le montant est passé à 7 milliards fcfa et en 2008 c’est passé à 15 milliards fcfa.
Quant aux fonds d’organisation de la Cen-Sad, il a été prévu 2 milliards fcfa, dira-t-il, mais 1 milliard fcfa avait été déjà prévu dans le budget initial et 1,7 milliards fcfa dans le collectif budgétaire. 1 milliard 290 millions fcfa aussi sont prévu comme don libyen dans le cadre de la Cen-sad. En ce qui concerne la mobilisation des ressources pour le budget remanié, le ministre d’Etat Irené Koukpaki rassurera qu’il n’y a pas de problèmes même pour les ressources extérieures. Il faut dire qu’au terme des débats à l’hémicycle, le projet de loi de finances rectificative a été rejeté par 42 voix contre, 40 pour et 1 abstention celle du député François Abiola du Madep.
Ismail Kèko