Circulation à Cotonou

L’éternel calvaire des «Cotonois» en saison pluvieuse
A chaque saison pluvieuse, circuler dans Cotonou  devient un casse-tête pour bon nombre d’habitants de la ville. L’état défectueux de ses nombreuses voies et ruelles s’en rajoute aux effets d’inondations pour rendre la vie encore  plus dure à tout usager. «Cette année, nous avons pris trois camions de terre jaune pour le remblai mais cela n’a pas suffi pour fermer complètement le trou créé par les innombrables pluies » affirme, désolé,  un propriétaire d’une  maison située dans la rue « Cyclone »  de Sainte Rita à Cotonou. Comme celui-ci, plusieurs autres ont dû remblayer,  en ces temps pluvieux,  la devanture de leur maison.  Sans grand succès. Les dernières pluies ont chassé tout le sable déversé sur les lieux  pour se réinstaller à travers des eaux d’inondations qui rendent cette voie difficilement praticable. Elle draine pourtant et toujours un grand nombre d’usagers en quête de  contournements rapides    pour joindre  le grand axe  Etoile  Rouge – Akossombo. Que  de grognes à chaque passage !! Les visages sont  parfois très amers et  les regards furieux, traduisant une ambiance  de dégoût général. Les conducteurs et autres automobilistes  plus fâchés déblatèrent rageusement    leur colère à la moindre indélicatesse de  leurs pairs vis-à-vis d’eux. Tout le monde se plaint.
Tout le monde insulte tout le monde sur cette très mauvaise voie, comme les nombreuses autres qui se situent ailleurs dans la ville de Cotonou.   Pour les artisans et les propriétaires des boutiques souvent voisines de  celles-ci, les conséquences sont toutes autant nombreuses.  Ils crient tous à la mévente. « Les clients ne veulent pas se gêner en passant dans l’eau avant de venir se coiffer » s’insurge A. Solange, une jeune maîtresse coiffeuse dont l’atelier rivalise d’espace avec une grande flaque d’eau qui ne quitte plus les lieux depuis les dernières pluies.
 Beaucoup  d’habitants de la ville en sont habitués. L’inondation à Cotonou  n’est pas un fait nouveau. Le phénomène est ancien et chacun essaie de composer avec. Si certaines voies  y résistent, d’autres, mêmes celles modernes (pavées ou bitumées) accueillent  royalement l’eau, causant d’énormes désagréments aux usagers.
Du côté  des autorités municipales et celles en charge du réseau routier et des transports au Bénin, des actions attendues    sont encore timides.  Il est vrai que des efforts se déploient depuis peu par le gouvernement du changement en vue de l’agrandissement de certaines voies dans des quartiers résidentiels. Mais quant à ceux où habitent  les populations ordinaires, c’est-à-dire  la grande  masse,  rien   ne change. Le calvaire  reste le même à chaque saison de pluie. L’on ne saurait  non plus imputer la faute de l’impraticabilité des rues de Cotonou en saison pluvieuse à dame nature car il pleut depuis la nuit des temps et les voies n’étaient pas aussi dégradées. Il est à déplorer aussi le fait que, ce sont parfois les populations elles-mêmes qui prélèvent anarchiquement du sable sur la voie publique ou c’est la mairie qui devait procéder à l’ensablement et au retraçage des rues et  qui manque à son devoir à certains endroits. Les constructions anarchiques occupent aussi quelque fois la place naturelle de l’eau,  l’obligeant à se trouver un autre emplacement. N’oublions pas aussi les caniveaux non récurés  ou mal récurés. Tout cela participe à la persistance des eaux stagnantes à cotonou.

Harmonie Cocossou (stag)

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