Dernière heure: démission au gouvernement

/houde1.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » /> /food/ahossi.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » » border= »0″ style= »float: right; » /> Moins de 24 heures après : Houdé et Ahossi du G13 démissionnent !
(Lire le communiqué ci-dessous)
C’est un véritable camouflet pour Boni Yayi, président de la République, chef de l’Etat, chef du gouvernement! Le G13 boude son offre de son entrée au gouvernement.

Ces deux représentants, les députés Valentin Aditi Houdé Léon Basile Comlan Ahossi, selon un communiqué signé des douze (12) membres actuels du groupe, « de commun accord avec tous les membres du G13 déclinent l’offre d’entrer au gouvernement faite par le président de la République ». Le G13, par cette décision qu’il a à l’unanimité de ses membres, prise au petit matin de ce jeudi à l’issu d’une réunion extraordinaire, réaffirme, selon son communiqué, « son combat pour l’instauration d’une morale politique fondée sur le respect des organisations politiques ». Car, s’indignent le député Issa Salifou et ses camarades, « aux différentes offres de partenariat faites par le G13, le président de la République et son gouvernement ont répondu par le chantage, la pression fiscale, les tentatives de privation de liberté » sans qu’ils oublient la dernière réponse à leur volonté de rapprochement qui a été, « le débauchage à coût d’argent » d’un de leurs collègues, réduisant leur nombre à douze (12) depuis la nuit du mardi dernier.    

Ludovic D. Guédénon

 

Communiqué du G13
Suite à la formation le 22 octobre 2008 du troisième gouvernement du Président Boni
Yayi qui a vu la nomination  des Honorables Députés Comlan Léon Ahossi et Valentin Aditi Houdé aux fonctions de ministres, le G 13 s'est  réuni en séance extraordinaire pour apprécier et prendre position par rapport à cet événement majeur dans la vie politique de notre pays. Face à la situation ainsi créée, le G 13 a décidé de rendre public le communiqué dont la teneur suit:
Il y a bientôt dix mois que le G 13 s'est constitué sur la scène politique nationale autour d'idéaux de démocratie, de solidarité, de paix et de concorde nationale exprimés dans un mémorandum  adressé au Président de la République
La défense de ces idéaux a  conduit la jeune alliance politique à mener le combat pour l'organisation à bonne date des élections municipales, communales et locales aux côtés des autres forces démocratiques du pays. Au sortir de ces élections, l’alliance du G 13 est apparue comme la deuxième force politique du pays aussi bien en nombre de  suffrages qu'en nombre d'élus. Dès lors leG13 entant  qu'entité spécifique ou  en  relation avec d'autres forces politiques a souhaité une ouverture politique beaucoup plus inclusive sur des bases de partenariat et de dialogue politique conséquents en vue de l’instauration d'un climat politique apaisé dans le pays. Les diverses tentatives de dialogue et de rapprochement avec le gouvernement n'ont abouti qu'à des projets d'accords politiques vite abandonnés du fait des incohérences quotidiennes gouvernement qui souffle le chaud et le froid. Le non respect d'engagements antérieurs par le Président de la République a fini par instaurer une crise de confiance structurelle entre lui et la Classe politique en général. A aucun moment le G13 n'a reçu des réponses ni d'engagements convaincants de la part du Président Boni Yayi sur les différentes questions politiques qu'il a jusque là évoquées. Aux différentes offres de partenariat faites par le G 13, le Président de la République et son gouvernement ont répondu par le chantage, la pression fiscale, les tentatives de privation de liberté. La dernière réponse à notre volonté de rapprochement a été le débauchage à coût d’argent d'un de nos collègues du G13.
Au lieu d'un partenariat politique conséquent, le gouvernement du Président Boni
Yayi a décidé de faire de la corruption parlementaire sa seule arme de négociation.
Par ailleurs, le Président de la République n'a jamais voulu considérer le G13 comme une force politique avec laquelle il doit traiter de manière conséquente; à preuve les deux membres du G13 nommés au gouvernement l'ont été sur la base de contacts personnels et informels sans aucune considération pour l'instance politique de l'alliance. Comment entrer dans une équipe gouvernementale sans accord de gouvernement?
C'est pourquoi conformément aux règles de discipline interne de l'alliance, le G13 a décidé qu'aucun de ses membres n’entre au gouvernement dans les conditions politiques actuelles. En conséquence .les Honorable députés Comlan Léon Ahossi et Valentin Aditi Houdé de commun accord avec tous les Députés du G13 déclinent l'offre d'entrer au gouvernement faite par le président de la République. Cette décision n'est ni l'expression d'un refus de dialogue ni une volonté de rejet de toute initiative de rapprochement. Elle est plutôt l'expression d'un combat pour l'instauration d'une morale politique fondée sur le respect des organisations politiques. L'alliance du G13 exprime sa reconnaissance et  sa haute estime à l'endroit des nominés qui se sont soumis à la discipline interne librement consentie.

 Fait à Cotonou  le 23 octobre 2008

 Ont signé

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