Affaire escorte des véhicules d’occasion

Le G13 démonte les arguments du gouvernement
L’alliance G13 était encore face à la presse vendredi dernier à son siège à Cotonou. La polémique liée à l’escorte des véhicules d’occasion était également au cœur des débats. Les déclarations du gouvernement sur ce problème ont été balayées du revers de la main. « L’alliance G13 n’est pas une association professionnelle. Elle est constituée par un groupe de députés qui, bien que n’appartenant pas à la force politique du chef de l’Etat, l’a accompagné pendant huit mois dans la gestion de l’Assemblée nationale. Il se trouve que parmi ces députés, il y a des fonctionnaires à la retraite, des opérateurs économiques. Nos collègues opérateurs ont été déconnectés de leurs activités liées aux véhicules d’occasion au lendemain de l’arrivée au pouvoir de notre président à nous tous », a déclaré ce vendredi à Cotonou, le coordonnateur adjoint du G13, Léon Ahossi, lors de la dernière conférence de presse de son groupe politique. Il a parlé ainsi pour contredire les déclarations du gouvernement faisant croire que le G13 lutte pour reprendre l’escorte des véhicules d’occasion. Pour mieux éclairer l’opinion publique, le député Cyriaque Domingo, concerné particulièrement par la question, a apporté des clarifications. A cet effet, il a indiqué qu’il avait rencontré le chef de l’Etat pour réclamer la démonopolisation du regroupement des véhicules d’occasion que seul le gestionnaire de parc Balla gère aujourd’hui. Selon ses propos, le gouvernement du président Boni Yayi, devrait permettre aux autres opérateurs de mener aussi cette activité, surtout que des millions ont été investis par chacun pour construire les parcs. En conclusion, selon Cyriaque Domingo, l’escorte n’était pas au cœur de l’entretien qu’il a eu avec le chef de l’Etat en tant que membre du G13 mais en tant qu’opérateur économique béninois.

 Ceci a permis au conférencier principal, Léon Ahossi, de déclarer que le gouvernement fait de l’intoxication pour soulever le peuple contre les députés du G13. « A la date d’aujourd’hui, aucun responsable n’a échangé avec un quelconque membre du gouvernement sur la question des véhicules d’occasion. Le gouvernement usant de sa méthode de corruption, a voulu agiter l’argument de la reprise des affaires par certains d’entre nous pour affaiblir le G13… », a-t-il fait savoir. Pour lui, le pouvoir en place, après avoir échoué dans ses manœuvres de division, préfère passer par la manipulation de l’opinion publique contre son alliance qui mène une lutte contre l’anarchie, la corruption, la dictature, en vue de sauvegarder les intérêts de la nation. Pour le G13, la lutte continue.

Jules Yaovi Maoussi

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