Epidémie de choléra

Cholera Les autorités doivent changer de fusil d’épaule
« Pour combattre un mal il faut s’attaquer à ses racines » dit-on. Malheureusement dans la lutte contre l’épidémie du choléra, qui fait tant de ravage, on constate que les autorités font fi de cet adage en s’attaquant aux causes secondaires de cette maladie plutôt qu’à la cause principale…

(…) qu’est l’insalubrité chronique qui règne dans les quartiers et agglomérations des villes et campagnes du Bénin. Pour lutter contre le Choléra  des millions de francs Cfa sont décaissés pour soigner les affectés. Les populations béninoises sont régulièrement sensibilisées sur les comportements à adoptés face à ce mal. C’est dans cette optique que dans les écoles, il a été appris aux enfants  qu’il faut  se laver les mains avant et après les repas. Dans certaines localités, les latrines ont été construites toujours dans le but d’éradiquer le mal. Mais  on constate que tout a été fait sauf l’essentiel. A chaque saison pluvieuse, l’épidémie sévit.  En effet, dans ce combat contre le choléra l’accent n’a pas été mis  suffisamment sur la propreté  dans les quartiers et habitations. Pour preuve, les quartiers comme Jéricho, Aidjèdo, Vossa, Ladji, Placodji, Zongo et bien d’autres végètent dans une insalubrité horrible, source de plusieurs maladies dont le Choléra. Dans ces zones les égouts ont perdus leurs couvercles et, de ce fait, ils sont devenus des fosses d’aisance. On note également l’absence d’une bonne canalisation dans les villes et villages du Bénin. Ce qui favorise la stagnation des eaux en saison pluvieuse. Il aurait fallu mettre l’accent sur la salubrité avant de se lancer corps et âme dans la lutte  contre le mal de vomissement et diarrhée. Une fois encore la charrue a été mise avant les bœufs. Par conséquent, il y a lieu qu’une franche collaboration entre les autorités municipales et gouvernementales soient mises en place afin d’assainir les localités du Bénin, surtout celles lacustres. Il faudrait impliquer les chefs de quartiers dans ces opérations de salubrité.  Sensibiliser, éduquer la population, organiser des journées de salubrité, plus d’une fois par mois, contrairement à l’option de l’ex-ministre de l’environnement, Madame Juliette Koudenoukpo Biaou. Que la police sanitaire inflige des sanctions ou amendes à ceux qui refuseraient de veiller à la propriété dans leur maison.  
Il faudrait par ailleurs que l’Etat central et les collectivités locales se donnent la main pour mener des actions d’envergure pour rendre salubre ces zones. Autant de mesures pour que les quartiers soient propres et habitables. Ainsi, devrait-on pouvoir bouter le choléra et bien d’autres maladies qui déciment les populations béninoises.

Evelyne Bolougbé (stag)

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