«Le gouvernement doit aider au maximum les collèges d’enseignement général»
Vu l’ensemble des problèmes auxquels sont confrontés les chefs d’établissement publics à chaque rentrée scolaire, il est important en ces débuts d’année scolaire de jeter un regard sur le fonctionnement d’ un établissement public de Cotonou.
Surtout, avec la décision du chef de l’Etat qui oblige le ministre des enseignements secondaire et technique à classer tous les admis au Cep cette année dans les collèges publics. C’est dans ce cadre que monsieur Dognon Hyacinthe, Directeur du Ceg Vêdoko a bien voulu nous accorder un peu de son temps pour répondre à nos questions.
Nouvelle Tribune : Combien de nouveaux venus avez – vous eu en classe de 6ème en ce début d’année scolaire 2008-2009 ?
Dognon Hyacinthe : A l’heure actuelle, on ne saurait donner un chiffre exact, car, officiellement, nous avons reçu une première liste de1245 élèves, mais une seconde liste que nous devons aller retirer est en préparation actuellement.
Le nombre que vous avez actuellement est – il élevé par rapport à ceux des autres années ?
Ce nombre est très élevé par rapport au nombre que notre collège à l’habitude de recevoir.
Etiez vous préparé à recevoir un nombre aussi important d’élèves en 6ème ?
En tant que collège d’enseignement public, on ne peut véritablement être préparé d’avance à ce genre de situation. On ne fait que recevoir ce que le ministre nous envoie et on n’a pas le choix.
Comment gérez – vous alors l’arrivée massive de ces élèves ?
Hormis le nombre important de ces élèves, nous sommes confrontés ici au Ceg vêdoko aux mêmes problèmes que les autres Ceg depuis des années. Avec 70 groupes pédagogiques, ces problèmes se résument en insuffisance de salles de classe, de mobiliers, de matériels didactiques et d’enseignants. On essaye de faire avec les moyens dont nous disposons mais cela ne suffit pas. Le problème des salles volantes crée d’énormes difficultés à l’accomplissement réel du programme au terme de l’année scolaire. Nous sommes confrontés chaque année à plusieurs difficultés qu’on ne saurait imputer au nombre important d’élèves nouveaux venus en classe de 6ème.
L’Etat a – t – il prévu des mesures d’accompagnement par rapport à vos problèmes de toujours ?
D’autant plus que les subventions viennent après la rentrée des classes, on ne saurait l’affirmer et il n’y à aucune indication d’augmentation.
Quel appel avez – vous à lancer au gouvernement ?
On ne saurait parler d’appel car nous savons que le gouvernement n’est pas indifférent à nos problèmes. Il faut noter qu’il fait même de grands efforts par exemple, en ce qui concerne le reversement et la formation des enseignants, mais ces efforts ne sont malheureusement pas suffisants. Nous ne pouvons solliciter que la bienveillance du gouvernement pour aider au maximum les collèges d’enseignement général.
Propos recueillis par Harmonie Cocossou (Stag)